États-UnisVirée pour avoir révélé sa hausse de salaire sur TikTok
À Denver, une femme a partagé sa joie d’avoir décroché un poste mieux payé. Son employeur l’a su et n’a pas aimé.
![Lexi Larson exprime sa joie, de courte durée, d’avoir trouvé un emploi mieux payé. Lexi Larson exprime sa joie, de courte durée, d’avoir trouvé un emploi mieux payé.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/ea67a004-fb08-4e4a-94a6-75d68368a4ed.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C1692%2C889&fp-x=0.5&fp-y=0.500562429696288&s=f09811a94ff1706299157bb7a4aca5e6)
Lexi Larson exprime sa joie, de courte durée, d’avoir trouvé un emploi mieux payé.
TikTok/itslexilarsonEn juin dernier, rapportent «USA Today» et businessinsider.com, Lexi Larson a partagé une vidéo TikTok révélant son nouveau salaire. Ce dernier est passé de 70’000 dollars par an dans une agence de marketing à 90’000 dollars dans une entreprise technologique. Sur la plateforme, Lexi publie des contenus sur ses habitudes de consommation à Denver.
Après avoir appris que son nouvel employeur avait repéré l’existence de son compte TikTok, la fraîche employée a senti que cela pouvait lui porter préjudice bien que le droit d’évoquer son salaire soit protégé au niveau fédéral aux États-Unis. Par précaution, elle envisageait de supprimer ses vidéos, rapporte «USA Today». Trop tard, visiblement: Lexi a été convoqué par son supérieur hiérarchique.
Ce dernier lui a signifié n’avoir pas apprécié le message dans lequel elle communiquait son salaire. Lorsque Lexi a demandé si ce qu’elle avait fait violait la loi ou le règlement d’entreprise, son supérieur lui a répondu que non, mais qu’il n’était plus disposé à prendre de risques avec elle. Que le rapport de confiance était rompu, en quelque sorte.
«TikTok m’a coûté mon emploi», a déclaré Lexi dans une vidéo où elle annonce son licenciement, environ deux semaines après son embauche.
USA Today s’est entretenu avec l’experte Bennitta Joseph, associée du cabinet d’avocats Joseph & Norinsberg LLC, au sujet de la surveillance des médias sociaux par les employeurs: «Une entreprise cherche à s’assurer que vous ne vous livrez pas à des déclarations discriminatoires, à la divulgation de secrets commerciaux, à des menaces de violence et à des comportements illégaux», a-t-elle déclaré. «Si elle découvre de tels agissements, cela peut constituer un motif de licenciement.»
Par la suite, l’employée virée a fait savoir à sa communauté (33’000 followers) qu’elle avait retrouvé son ancien poste après avoir, en larmes, demandé à son ancien employeur de la reprendre.