Football: Jérémy Frick refuse de voir Servette «en vacances»

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FootballJérémy Frick refuse de voir Servette «en vacances»

Les Grenat ont certains regrets après leur défaite 3-1 sur la pelouse de Young Boys. Mais ils entendent s’accrocher aux maigres espoirs qu’il leur reste.

Valentin Schnorhk Berne
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Valentin Schnorhk Berne
Jérémy Frick a encaissé trois buts samedi. Mais il est persuadé que Servette aurait pu mieux faire contre Young Boys.

Jérémy Frick a encaissé trois buts samedi. Mais il est persuadé que Servette aurait pu mieux faire contre Young Boys.

Lafargue

L’espoir est là où on veut bien le trouver. Même quand il suggère un certain cynisme: «En raison des atrocités en Ukraine, on peut imaginer que la 4e place pourrait éventuellement être qualificative pour la Conference League. Alors nous allons nous accrocher à ça», promettait Jérémy Frick samedi. Parce que la défaite 3-1 sur la pelouse de Young Boys ne laisse pas vraiment d’autres possibilités aux Grenat: ils finiront probablement la saison à une place située entre les quatrième et sixième rangs de Super League.

«Ce serait hideux d’avoir des regrets à la fin de la saison, ajoutait le capitaine servettien. Il ne faut donc pas croire que nous sommes en vacances. Et je veillerai à ce que ce ne soit pas le cas. Histoire d’essayer d’aller chercher cette 4e place.» Il convient toutefois de signaler que le cas de figure évoqué par Jérémy Frick (celui dans lequel les clubs russes seraient exclus des compétitions européennes, leurs places étant réattribuées à d’autres nations) tient encore de la pure supposition. Manière peut-être aussi pour son entraîneur Alain Geiger de garder ses joueurs sous pression.

«Nous avons un peu refusé de jouer, et nous avons souffert de l’intensité et de l’impact qu’YB mettait dans les duels»

Alain Geiger, entraîneur de Servette

Reste que si Servette doit désormais s’accrocher à ça, c’est aussi et surtout parce qu’il a très mal géré son rendez-vous du Wankdorf. Avec une première mi-temps trop passive. «Quand on voit notre prestation après la pause, on se dit que c’est vraiment dommage, renchérit Frick. Nous n’avons pas joué au football en première période. Et quand on ne joue pas avec nos valeurs, qui reposent sur le jeu, ça ne nous va pas.» Geiger confirme: «Nous étions très mauvais avec le ballon avant la pause. Nous avons un peu refusé de jouer, et nous avons souffert de l’intensité et de l’impact qu’YB mettait dans les duels.»

Bien finir pour bien reprendre

Cela raconte aussi les difficultés servettiennes cette saison. Quand tout va bien, les Grenat volent, ou presque. Et quand la machine est grippée, tout est un peu moins flamboyant. «Nous avions beaucoup de déchets techniques, ajoutait Frick. Nous n’avons pas vu énormément de mouvements. Même quand moi j’avais la balle, je ne savais pas vraiment à qui la mettre. Cela veut tout dire. Peut-être que nous nous appuyons un peu trop sur les mêmes joueurs. À savoir, «Mica» Stevanovic, ou Cognat. Mais il faut retenir aussi les choses positives qu’on a vues après la pause. Je pense par exemple à Alexis Antunes, qu’on pouvait trouver à chaque fois ou presque.»

Des éléments sur lesquels Servette peut construire sur les cinq derniers matches. Notamment pour le futur: «Je suis persuadé qu’en finissant bien la saison, on se met dans les meilleures conditions pour bien commencer la suivante», plaidait le portier genevois. Une vision à moyen terme. Parce que la Coupe d’Europe est une notion encore bien trop abstraite pour en faire un objectif raisonnable.

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