FootballLausanne-Sport se met tout seul en danger
Alors qu’il possédait les meilleurs atouts dans son jeu, le club de la Tuilière n’est plus sûr de rien. À Thoune, les Vaudois ont égaré deux points qui pourraient coûter cher dans une course à la montée concernant… cinq prétendants!
- par
- Nicolas Jacquier
En concédant l’égalisation bernoise au bout du temps additionnel vendredi soir à Thoune (95e Bamert, 3-3), Lausanne a perdu deux points qui pourraient lui coûter cher dans le décompte final. Parce que, conséquence de cet énième faux-pas, c’est peut-être toute une saison qui pourrait s’en trouver affectée. À l’image de Thomas Castella, aperçu à nouveau peu à son avantage (notamment sur la frappe lointaine de Bertone), les Vaudois sont à la peine dans cet emballage final.
Quel que soit le résultat du FC Wil ce samedi, le club de la Tuilière est certes toujours assuré d’être 2e - et donc en position d’être promu - au sortir de la 34e journée. Mais il n’est absolument plus sûr de rien alors que le dénouement se rapproche. Non seulement les joueurs de Ludovic Magnin sentent le souffle de la concurrence dans leur nuque mais le calendrier qui les attend la semaine prochaine est l’un des plus périlleux qui soit: réception du… FC Wil mardi dans un nouveau choc au sommet, puis déplacement au Brüglifeld pour y affronter un FC Aarau plus concerné que jamais pour arracher le deuxième ticket de promotion.
Labeau sorti blessé
Pour le LS, qui possédait les meilleurs atouts dans son jeu, le risque est grand de se retrouver pomme avec le bourg au soir du 27 mai. Pour le résident de la Tuilière, qui n’est pas certain de pouvoir récupérer son buteur Brighton Labeau (rapidement sorti sur blessure à Thoune) pour les dernières échéances, le scénario du bonheur - promotion directe - existe bien sûr toujours mais l’hypothèse d’échouer à la 4e place et de laisser un autre que lui disputer les barrages doit désormais aussi être prise en compte au moment où… cinq prétendants peuvent encore espérer être promus.
Alors que l’on pensait peut-être naïvement, au coup d’envoi du championnat, que Lausanne allait survoler la saison, voilà qu’il se retrouve toujours dans le dur, condamné à cravacher ferme pour éviter l’enchaînement maudit qui le menace depuis la très stupide perte de ces deux points à la Stockhorn Arena. Quand on a la chance de reprendre l’avantage à la 89e, encaisser le 3-3 quelques secondes plus tard s’apparente à une faute professionnelle de la part des visiteurs.
Au moment d’affronter deux adversaires toujours concernés par la montée, le «grand» club de la capitale olympique n’a plus droit à l’erreur; il en a déjà suffisamment commises. Faute de quoi, le LS pourrait se faire coiffer par son voisin de la Pontaise, un SLO plus dangereux que jamais dès lors qu’il évolue sans la pression d’une promotion obligatoire.
Il reste 180 minutes (peut-être bien davantage en cas de barrage) au grandissime favori pour éviter le pire, qui équivaudrait à un retentissant fiasco. Compte tenu à la fois des moyens engagés par Ineos et des circonstances particulières liées à l’augmentation de la Super League à 12 équipes dès cet été, ne pas monter au printemps 2023 serait en effet perçu comme un gravissime échec dont il conviendrait de désigner les responsables.
Lausanne n’en est pas encore là. Mais il a définitivement laissé échapper son dernier joker quand il a permis à Bamert, oublié au deuxième poteau, de se retrouver libre de tout marquage sur le dernier centre de la rencontre...
Ce qu’il leur reste à jouer