L’insomnie chronique coûte jusqu’à 10,1 milliards par an

Publié

ÉtudeL’insomnie chronique coûte plus de 10 milliards par an

Une étude de Rand Europe s’est intéressée à l’ampleur des répercussions économiques et sociétales de l’insomnie chronique, un trouble médical persistant.

L’insomnie chronique touche entre 6 et 12% de la population adulte.

L’insomnie chronique touche entre 6 et 12% de la population adulte.

Getty Images

L’insomnie chronique coûte jusqu’à 10,1 milliards par an à l’économie suisse. C’est ce que révèle un nouveau rapport de Rand Europe, une organisation à but non lucratif. Financé par Idorsia, ce rapport s’est intéressé à «l’ampleur des répercussions économiques et sociétales de l’insomnie chronique». Il s’agit de «l’un des troubles du sommeil dont la prévalence est la plus élevée en Suisse. Elle touche entre 6 et 12% de la population adulte et a des répercussions sur la santé à la fois physique et mentale», précise Idorsia dans un communiqué de presse paru ce vendredi, Journée internationale du sommeil.

Les conclusions du rapport «mettent également en avant les lourdes conséquences de l’insomnie sur la qualité de vie et le bien-être, les personnes touchées étant prêtes à échanger un montant estimé à 14% du revenu annuel par habitant de leur ménage pour compenser la perte de bien-être liée à leur trouble». Cela représente 2,96 milliards de coûts «cachés» pour la population en âge de travailler atteinte d’insomnie en Suisse. Ce qui fait «une moyenne de 5721 francs de revenus annuels auxquels les Suisses seraient prêts à renoncer pour éviter les effets négatifs de l’insomnie», précise Alice Huisman, directrice générale d’Idorsia Suisse et Autriche.

Absentéisme

Selon le rapport, «l’insomnie chronique est associée chaque année à environ 11 à 18 jours d’absentéisme au travail, 39 à 45 jours travaillés malgré un mauvais état de santé, et 44 à 54 jours de perte de productivité totale». En Suisse, les jours de travail perdus en raison de l’insomnie chronique «engendrent une baisse de productivité correspondant à 1,31% du PIB du pays, soit approximativement une perte d’un franc suisse sur 76 de richesse nationale».

«Nos résultats montrent que l’intégration du dépistage de l’insomnie aux visites médicales de routine et l’accès à des traitements de l’insomnie chronique fondés sur des données probantes, abordables et coût-efficaces pourraient permettre à la fois d’améliorer la vie des patients et de stimuler l’économie suisse de manière significative», déclare Marco Hafner, coauteur de l’étude et conseiller scientifique chez Rand Europe.

L’insomnie chronique

Idorsia rappelle que l’insomnie chronique est «un trouble médical persistant qui implique des difficultés à s’endormir ou à rester endormi. Ou bien un sommeil non réparateur ou de mauvaise qualité se produisant au moins trois fois par semaine, pendant au moins trois mois, avec une altération des activités quotidiennes».

(comm/aze)

Ton opinion

0 commentaires