Le défi était trop grand pour Stan Wawrinka

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Open d’AustralieLe défi était trop grand pour Stan Wawrinka

Pour son retour après une blessure à la cheville, le Vaudois de 38 ans n’a pas survécu à son marathon en 5 sets (6-4 3-6 5-7 6-3 6-0) contre Adrian Mannarino au 1er tour.

Jérémy Santallo
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Jérémy Santallo
Stan Wawrinka ici côté coup droit lors de sa rencontre du 1er tour de l’Open d’Australie contre Adrian Mannarino.

Stan Wawrinka ici côté coup droit lors de sa rencontre du 1er tour de l’Open d’Australie contre Adrian Mannarino.

Getty Images

Après 3h36 d’un combat auquel il n’était pas vraiment prêt, pour un tas de raisons, Stan Wawrinka est sorti sous les acclamations des fans de la Kia Arena lundi, au 1er tour de l’Open d’Australie, après avoir concédé une roue de vélo dans le dernier set face à Adrian Mannarino (6-4 3-6 5-7 6-3 6-0). Tout juste entré dans le top 20 au classement (19e) pour la première fois de sa carrière, à 35 ans, le gaucher français a fini par faire parler sa condition physique irréprochable devant un Vaudois, de trois ans son aîné, à bout de forces.

Wawrinka mal luné

Défier un profil aussi atypique que celui d’Adrian Mannarino, qui avoue lui-même ne pas aimer se voir jouer, à 13 heures, heure australienne, donc dans la fournaise, et avec zéro match de préparation dans les jambes – il n’a finalement pas participé à l’exhibition «Kooyong Classic» la semaine passée – après une petite fracture de la malléole au début du mois de novembre: tel était le défi proposé à Stan Wawrinka, plus vieux joueur du tableau principal à bientôt 39 ans. Difficile de faire plus complexe pour un retour.

Soucieux qu’on lui donne des linges le plus froid possible, pour faire baisser sa température corporelle, le triple vainqueur en Grand Chelem a beaucoup parlé lors du premier set, se plaignant aussi des spectateurs qui peuvent désormais entrer après chaque jeu dans les stades de Melbourne Park. Visiblement mal luné, le champion de l’AO en 2014 a réalisé le premier break de la rencontre (2-1) avant de perdre sa mise en jeu deux fois de suite, en accumulant les fautes directes. Sa journée pouvait difficilement plus mal s’embarquer.

Baisse de régime

Avec l’effort, la nervosité s’est progressivement estompée chez le 56e joueur mondial, qui a fini par se plonger dans son plan de match: à savoir alterner côté revers les frappes croisées profondes, avec du lift, et d’autres plus slicées, pour empêcher Adrian Mannarino de s’appuyer sur la vitesse de ses coups. C’est comme cela que l’enfant de Saint-Barthélemy a fait le break en fin de deuxième set – à 4-3 – puis dans la troisième manche – à 5-5. Et comme Adrian Mannarino est allé à ce moment-là s’étirer le mollet contre un panneau publicitaire après une extension au service, on s’est dit que ça sentait bon pour «Stanimal».

C’est tout l’inverse qui s’est produit. Le break en poche (2-1) au début du quatrième set après un manque de lucidité du Français sur un retour mal jugé, Stan Wawrinka a soudainement plongé physiquement. Plus de son, plus de course, plus de précision: rien. Il aurait pu faire le débreak à 3-5 mais n’a pas su comment se placer pour relancer la deuxième balle de service d’Adrian Mannarino, qui a remporté onze des douze derniers jeux de la rencontre. Une fin cruelle pour «Stan The Man», pour les dix ans de son sacre Down Under.

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