Elections – L’opposition appelle à déclarer illégitime la présidentielle au Nicaragua

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ÉlectionsL’opposition appelle à déclarer illégitime la présidentielle au Nicaragua

Daniel Ortega, au pouvoir depuis 2007, cherche à obtenir un quatrième mandat consécutif lors de l’élection présidentielle au Nicaragua, prévue le 7 novembre.

Un portrait de Daniel Ortega et de sa femme Rosario Murillo, vice-présidente, dans les rues de Managua.

Un portrait de Daniel Ortega et de sa femme Rosario Murillo, vice-présidente, dans les rues de Managua.

AFP

Des groupes d’opposition en exil ou dans la clandestinité ont appelé jeudi la communauté internationale à déclarer illégitime l’élection présidentielle du 7 novembre au Nicaragua.

«Nous demandons que le processus électoral soit déclaré illégitime et que les résultats de la farce électorale mise en scène par la dictature soient désavoués», a déclaré Maria Laura Alvarado, représentante de l’Unité nationale bleue et blanche (UNAB), en lisant lors d’une conférence de presse au Costa Rica une déclaration signée par dix autres mouvements d’opposition.

D’autres groupes d’opposition ont participé virtuellement à cette conférence de presse où les Nicaraguayens ont été appelés à s’abstenir d’aller voter. Cet appel s’adresse notamment aux Nations Unies (ONU), à l’Organisation des États américains (OEA), aux institutions d’Amérique latine et aux gouvernements.

Quatrième mandat consécutif

Un mois avant le vote, les partis d’opposition accusent le président nicaraguayen Daniel Ortega de «mettre fin à tout vestige d’une véritable compétition électorale, d’emprisonner sept pré-candidats à la présidence, de forcer deux autres à l’exil» et de mettre hors la loi trois partis d’opposition.

«Les autorités de l’Union européenne et des États-Unis, ainsi que d’autres pays amis et frères de la liberté, ont déclaré catégoriquement que cette élection ne répond pas aux critères internationaux ou aux exigences minimales pour être reconnue comme légitime», a déclaré Alexa Zamora, également de l’UNAB.

«Nous sommes ici pour les prisonniers politiques, pour les exilés et pour tous les Nicaraguayens qui ne peuvent pas élever leur voix en raison de la répression de la dictature», a-t-elle ajouté. Daniel Ortega, 75 ans, au pouvoir depuis 2007, cherche à obtenir un quatrième mandat consécutif, avec sa femme Rosario Murillo comme vice-présidente, après avoir écarté ses principaux rivaux.

Une grave crise politique perdure au Nicaragua depuis les manifestations antigouvernementales d’avril 2018, dont la répression a fait plus de 300 morts, des centaines de prisonniers et plus de 100’000 exilés. Lundi, Daniel Ortega a accusé l’opposition de «mener un coup d’État pour renverser le gouvernement légitime».

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