Echec de l’accord-cadre – La recherche suisse espère de l’aide de l’étranger

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Échec de l’accord-cadreLa recherche suisse espère de l’aide de l’étranger

Après l’exclusion de la Suisse du programme de recherche européen Horizon 2020, les scientifiques du pays, ne comptant plus trop sur Berne, espèrent un soutien de l’étranger et travaillent sur un plan B.

Les discussions concernant la collaboration entre la Suisse et l’UE en matière de recherche sont au point mort.

Les discussions concernant la collaboration entre la Suisse et l’UE en matière de recherche sont au point mort.

AFP

À la suite de l’exclusion de la Suisse du programme de recherche Horizon 2020 de l’Union européenne (UE), le Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) a lancé un sondage auprès des chercheurs. Objectif: mesurer l’ampleur des dégâts pour la place scientifique suisse. Si leur liste n’est pas encore publique, Yves Flückiger, président de Swissuniversities, fait un premier constat amer dans la «NZZ am Sonntag» du jour: «C’est comme une érosion, une lente spirale négative.» Si la Suisse récolte encore «les fruits de la politique passée», à l’automne on disposera des premiers chiffres «durs et concrets», selon lui. Trop tard pour nos chercheurs, selon les milieux concernés qui en appellent à Berne pour trouver une solution avec l’UE.

Mais, «jusqu’à présent, aucune négociation d’association à Horizon 2020 n’a été entamée», selon le SEFRI. D’ailleurs, plusieurs sources du journal alémanique craignent que le Conseil fédéral ne tergiverse trop sur le dossier européen. Il se dit même qu’il souhaite ne rien décider avant les élections de 2023. Dès lors, la Commission européenne resterait probablement ferme vis-à-vis de la Suisse sur la question du programme Horizon 2020. Elle doit d’ailleurs le rester, car elle utilise le programme-cadre comme gage dans les négociations bloquées avec la Grande-Bretagne.

Soutien allemand, blocage français

Reste encore l’espoir que certains pays de l’UE puissent influencer Bruxelles afin que la coopération en matière de recherche soit dissociée des questions institutionnelles. Annalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères, serait intervenue personnellement à Bruxelles en ce sens, rapportait il y a peu le «Tages-Anzeiger». L’Autriche et des États norvégiens ont aussi signalé leur soutien. La France, en revanche, qui préside l’UE cette année, s’y oppose. Notamment parce que la Suisse n’a pas voulu de son avion de combat Rafale.

La communauté scientifique européenne fait aussi pression pour que Bruxelles fasse immédiatement rentrer la Grande-Bretagne et la Suisse dans Horizon 2020. Un appel soutenu par la présidente du Conseil européen de la recherche, la biologiste allemande Maria Leptin, interviewée dans la «NZZ am Sonntag».

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(ewe)

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