Coupe du mondeLa Norvège de Hegerberg est-elle sur le déclin?
Battues d’entrée par la Nouvelle-Zélande, la Ballon d’or 2018 et les Scandinaves, qui affrontent la Suisse ce mardi (10 h), sont dos au mur.
Battue dès son entrée en lice, la Norvège de la Ballon d’or 2018 Ada Hegerberg risque une élimination du Mondial féminin dès ce mardi (10 h.) contre la Suisse, ce qui constituerait un échec de plus pour une sélection déclinante, qui s’éloigne de ses standards historiques.
L’humiliation en mondovision contre la Nouvelle-Zélande (1-0), qui n’avait jamais gagné de match dans le tournoi en cinq participations, a confirmé le déclassement des Scandinaves.
Les championnes du monde 1995, qui ont toujours atteint la phase finale de la Coupe du monde, sauf en 2011, pâtissent des comparaisons avec leurs rivales qui se renforcent.
Le groupe A, dont elles étaient les favorites sur le papier, pourrait même devenir trop grand pour les Norvégiennes. Elles seront éliminées si elles s’inclinent contre Alisha Lehmann et ses copines à Hamilton et que les Néo-Zélandaises battent ou font match nul contre les Philippines auparavant (mardi à 7 h. 30).
Cet échec prématuré suivrait celui de l’Euro 2022, où les Norvégiennes s’étaient arrêtées au même stade de la compétition. Ada Hegerberg s’était excusée auprès des fans, à l’issue du tournoi raté dans de grandes largeurs, symbolisé par le 8-0 reçu des Anglaises, futures lauréates. Il faut «remettre la Norvège sur la carte», avait alors lancé la Lyonnaise. Depuis, la légende Hege Riise, qui a gagné comme joueuse l’Euro 1993 et les JO 2000, en plus du Mondial 1995, a pris les rênes de la sélection.
«Elle sait comment faire pour gagner, je pense qu’elle apporte un vrai plus pour nous toutes», a déclaré Hegerberg, dans un entretien avec la FIFA diffusé avant la compétition. Mais face à la Nouvelle-Zélande, la Norvège a montré des lacunes en attaque, dans un secteur qui doit normalement la porter vers les sommets.
Hegerberg, Caroline Graham Hansen (Barcelone), Frida Maanum (Arsenal), Guro Reiten (Chelsea): le quatuor offensif norvégien, rompu à la Ligue des champions, rivalise avec le talent des autres nations favorites. «Nous étions divisées. La défense jouait trop bas, et l’attaque trop haut», a résumé la milieu Ingrid Syrstad Engen, au média norvégien VG. «Nous n’avons jamais su saisir notre moment», a prolongé la sélectionneuse Riise après la rencontre.
Face aux Suissesses, hôtes du prochain Euro, la Norvège ne pourra pas faire la même erreur deux fois.