Élections cantonalesLa sénatrice Marina Carobbio au gouvernement tessinois?
Les Tessinois se rendent aux urnes dimanche pour renouveler leurs autorités. Et la conseillère socialiste devrait faire son entrée au gouvernement. À Lucerne, on vote également.
Le Tessin vote dimanche pour renouveler ses autorités cantonales. Pas moins de 49 candidats sont candidats pour occuper les cinq sièges à repourvoir. Mais quatre conseillers d’État sont candidats à leur réélection. À savoir Raffaele De Rosa (Centre), Christian Vitta (PLR) et deux membres de la Lega Norman Gobbi et Claudio Zali. Seul le socialiste Manuele Bertoli ne se représente pas. Et pour lui succéder, la grande favorite est la sénatrice Marina Carobbio (PS).
La Tessinoise, médecin de profession, a été présidente du National en 2018-2019. Elle siège toujours sous la Coupole fédérale en tant que conseillère aux États depuis décembre 2019. C’est ce qu’on appelle une figure à Berne. Dans son canton, elle bénéficie du soutien de la gauche et des Verts. Si elle est élue, elle serait la 4e femme à entrer au gouvernement tessinois, la première depuis 8 ans.
Une figure bien connue candidate
À noter que parmi les candidats au Conseil d’État, on trouve dans la liste du PLR l’ex-attaquant vedette de l’équipe de Suisse de hockey sur glace, Jean-Jacques Aeschlimann. Le sportif, né à La Heutte, dans le Jura bernois, a brillé au HC Bienne avant de faire les beaux jours du HC Lugano. Conseiller communal à Lugano, il est très populaire au Tessin. À voir s’il réussira à se frayer une place à l’Exécutif.
Au Parlement, les petits partis, qui profitent du fait qu’il n’y a pas de pourcentage de voix minimum pour entrer au législatif, devraient être les gagnants de ces élections. En 2019, le PLR, le Centre et la Lega avaient perdu des plumes. Le PS et les Verts étaient restés stables, tandis que l’UDC avait gagné deux sièges. Cette année, on pourrait assister à l’entrée des Vert’libéraux au Parlement.
Deux femmes au Conseil d’État lucernois?
Le canton de Lucerne vote lui aussi dimanche pour renouveler ses autorités cantonales. Et il pourrait bien voir siéger deux femmes au Conseil d’État, une première depuis 2015. En effet, le centriste Guido Graf ne se représentant pas, sa collègue de parti, la députée Michaela Tschuor, devrait lui succéder. Le sans-parti Marcel Schwerzmann a lui aussi annoncé son retrait du gouvernement. Du coup, le PS présente l’ex-présidente du Parlement lucernois Ylfete Fanaj, d’origine kosovare. Les Verts lancent eux Christa Wenger, tandis que les Vert’libéraux présentent Claudia Huser, cheffe du groupe au parlement. Le conseiller d’État Paul Winiker (UDC) arrête lui aussi. Il devrait être remplacé par le député UDC Armin Hartmann. Enfin, les sortants Reto Wyss (Centre) et Fabian Peter (PLR) se représentent. Sauf surprise, ils devraient être réélus.
Quant au législatif, 120 sièges sont à repourvoir pour 870 candidats. Actuellement, Le Centre compte 34 sièges, le PLR et l’UDC 22 chacun, le PS 19, les Verts 15 et les Vert’libéraux 8. Il y a 4 ans, les Verts avaient gagné 8 sièges, alors que l’UDC en avait perdu 7.