Commentaire: au LS, il y a toujours une couille dans le potage

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FootballCommentaire: au LS, il y a toujours une couille dans le potage

De 0-2 à 2-2: au Letzigrund, le club vaudois a vécu une – nouvelle – deuxième mi-temps infernale. De nature à s’interroger sur les vraies raisons d’un problème récurrent.

Nicolas Jacquier
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Nicolas Jacquier
Un scène du match entre le FC Zurich et le Lausanne-Sport.

Un scène du match entre le FC Zurich et le Lausanne-Sport.

Martin Meienberger/freshfocus

De plates excuses, des regrets infinis et surtout beaucoup de frustration, voilà ce que l’on a pris l’habitude d’entendre de la bouche des joueurs du Lausanne-Sport ou de leur entraîneur depuis le coup d’envoi du championnat. Un discours qui devient lassant à force d’être invariablement répété sur tous les tons. Combien de fois n’a-t-on pas déjà entendu Ludovic Magnin se plaindre que son équipe n’était pas récompensée – ni payée – en regard de la qualité du jeu qu’elle proposait?

Son entraîneur a raison de pester. Oui, Lausanne peut séduire et plaire, donnant même parfois le sentiment rassurant de maîtriser son adversaire. Le problème, c’est qu’il finit toujours par se faire rattraper par la réalité. Parce qu’il y a toujours un truc qui coince, une gaffe, un raté qui se produit ici ou là – une couille dans le potage si vous préférez.

Le phénomène s’est reproduit mercredi soir au bord de la Limmat. Alors qu’il avait pourtant la chance de mener confortablement 2-0 à la pause face à un FC Zurich au bord de la crise, le visiteur a trouvé moyen de se faire hara-kiri en moins de cinq minutes dès la reprise. Il y a d’abord eu une bourde de son gardien Letica sur une frappe anodine, suivi d’un oubli défensif sur l’égalisation. Comme si souvent cette saison, Lausanne n’a pas tenu la distance… Comment ses joueurs peuvent-ils pareillement manquer de constance et de concentration? A un moment donné, il devient difficile d’incriminer le seul hasard pour justifier tous ces buts encaissés après le repos (27 contre seulement 8 buts reçus en première période) et, corollaire, tous ces points envolés. Quand le problème devient récurrent, c’est que la solution apportée pour y remédier n’est pas la bonne.

Voici donc Lausanne (11e) propulsé dauphin, derrière Yverdon, du trio vaudois fermant tristement la marche en Super League. Si le club nord-vaudois et SLO sont à leur place naturelle, le cas du LS interpelle bien davantage. Le club historique de la capitale olympique paie-t-il là sa discrétion sur le marché des transferts? On n’est pas loin de le penser. Au moment où le club vaudois multiplie les prêts de jeunes éléments à des clubs partenaires, il ne fait pas bon être fan du LS ces temps-ci à considérer la colonne des arrivées.

Pour espérer vibrer, les supporters de la Tuilière en sont aujourd’hui réduits à s’en remettre au talent d’un gamin de 17 ans, fût-il international italien, pour les sortir de leur angoissante torpeur. Simone Pafundi est certes un crack en devenir, mais c’est lui faire porter un bien trop lourd fardeau que de le croire capable de tout bousculer en quelques semaines. Sans parler que le jeune homme ne devrait guère s’attarder sur les bords du Léman s’il venait à exploser comme on le lui souhaite.

Sur les hauts de la ville, on attend toujours les renforts expérimentés qui feront passer le club dans une autre dimension. Or, pour le moment, on a surtout le sentiment que Lausanne doit se dépatouiller avec les moyens – forcément limités – du bord. Pas loin d’être un comble si l’on songe que Jim Ratcliffe a récemment dépensé 1,3 milliard d’euros afin d’acquérir 25% des parts de Manchester United. Après les 100 millions de francs déjà investis pour s’offrir Nice en 2019, l’homme le plus riche du Royaume-Uni a clairement redéfini ses priorités. Dans la toujours plus lointaine galaxie Ineos, le LS n’en fait apparemment plus partie. Ce qui revient à la longue à se moquer des fans de la Tuilière, trompés sur la marchandise.

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