Hockey sur glaceMark Arcobello: «On a tout pour être une très bonne équipe»
L’Américain, capitaine et meilleur pointeur du HC Lugano, espère profiter des préplay-off contre Genève, dès vendredi, afin d’oublier une saison jusqu’ici décevante pour les Tessinois.
- par
- Simon Meier
Quel est votre sentiment à l’idée de retrouver Genève pour cette mini-série?
C’est une équipe que nous connaissons très bien, nos coaches en particulier. Il n’y aura aucun secret, des deux côtés. Nous nous sommes affrontés récemment (ndlr: le 8 mars aux Vernets, 3-2 pour les Aigles), donc nous avons bien en tête leur façon de jouer et ce que nous devrons faire pour gagner. Il y aura un long voyage, pour les deux équipes. À nous d’imposer notre propre jeu, nous savons ce qu’il faut faire pour gagner.
Que faudra-t-il faire?
Nous devrons jouer notre jeu, être capables de nous montrer solides défensivement. C’est un aspect dans lequel nous avons connu quelques problèmes, ces derniers temps, la défense. Mais nous savons que si nous parvenons à nettoyer ça, si nous sommes bons derrière, l’offensive viendra avec. Parce que dans ce domaine, nous sommes plutôt dans une bonne période. L’essentiel, ce sera de suivre notre système défensif.
Sans comparer les deux équipes, le parcours de Rapperswil la saison dernière peut-il constituer une source d’inspiration?
Oui, ils ont montré qu’il était possible de prendre le momentum dans ces préplay-off, avant d’aborder les play-off avec fraîcheur - alors que nous avions eu du temps pour nous reposer (ndlr: Lugano, 2e de la saison régulière, s’était fait éliminer en quart par les Saint-Gallois, 4-1 dans la série). En un sens, ça peut être un avantage de jouer ces préplay-off. Si tu passes cette étape, tu peux être davantage prêt pour la suite. C’est une occasion de souder l’équipe, de lancer quelque chose. Comme on le dit toujours, avec les séries finales, c’est une saison complètement différente qui commence. Tout peut arriver.
Contrairement à Genève, qui a lutté jusqu’au bout pour la 6e place, vous savez depuis un moment que vous disputerez cette série. Est-ce un petit avantage?
Peut-être. En tout cas, cela fait un petit moment que toute notre attention se porte sur cette date de vendredi.
La saison a été décevante pour Lugano jusque-là. Ressentez-vous une forme de soulagement d’être encore «en vie» dans ce championnat?
Pour être honnête avec vous, je pense que notre équipe est bien meilleure que ce 9e rang. Nous avons le potentiel pour faire mieux que ça. En fait, on a tout pour faire une très bonne équipe. Je ne veux pas trouver d’excuses, mais nous avons laissé beaucoup de points sur la table, alors que nous n’aurions pas dû.
Comment l’expliquez-vous?
Au début, nous avons eu besoin de temps pour trouver notre identité dans le jeu. Il y a eu une phase d’adaptation, avec le nouveau staff aussi. Je pense maintenant que la compréhension est meilleure, que nous sommes prêts à montrer que nous valons mieux que ce que nous avons fait jusqu’ici.
Le lien historique entre votre coach Chris McSorley et Genève peut-il peser sur la série?
Il y a beaucoup de joueurs que Chris connaît très bien dans cette équipe. Cela peut évidemment nous aider. Mais d’un autre côté, ils connaissent parfaitement aussi le système de Chris. Il va nous donner un certain nombre de trucs pour essayer de bousculer l’adversaire et nous essaierons de les appliquer.
Vous a-t-il déjà expliqué comment faire péter un plomb à untel ou untel?
Non, pas encore (sourire).
Au-delà de ces préplay-off, croyez-vous au titre de champion?
Le but final, à Lugano, est toujours de jouer pour le titre. La saison dernière, nous avons terminé dans le top 4 du championnat, sans parvenir à enchaîner par la suite. J’espère que cette année, nous vivrons le contraire: réussir nos play-off après avoir plus ou moins manqué notre saison régulière.