Putsch au Niger: Le régime militaire se dit «ouvert à la voie diplomatique»

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Putsch au NigerLe régime militaire se dit «ouvert à la voie diplomatique»

De retour du Niger, où elle a rencontré les putschistes, une délégation religieuse nigériane explique que le général Tiani est prêt à explorer «la voie de la diplomatie et de la paix».

Le général Abdourahamane Tiani (au centre) «a déclaré que sa porte était ouverte pour explorer la voie de la diplomatie et de la paix, afin de résoudre» la crise.

Le général Abdourahamane Tiani (au centre) «a déclaré que sa porte était ouverte pour explorer la voie de la diplomatie et de la paix, afin de résoudre» la crise.

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Au Niger, le régime militaire s’est dit ouvert à une résolution de la crise par la voie diplomatique, a rapporté, dimanche, le chef d’une délégation de religieux nigérians, au lendemain de sa visite à Niamey.

Le général Abdourahamane Tiani «a déclaré que sa porte était ouverte pour explorer la voie de la diplomatie et de la paix, afin de résoudre» la crise, a affirmé le sheikh Bala Lau, chef d’Izala, un mouvement islamique d’inspiration salafiste, à la tête de cette mission de médiation menée avec l’accord du président du Nigeria, Bola Tinubu – celui-ci étant également président en exercice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, la Cedeao.

Lors de leur entretien, le général Tiani «s’est également excusé de ne pas avoir accordé l’attention nécessaire à l’équipe envoyée par le président Tinubu et dirigée par l’ancien chef d’État, le général Abdulsalami Abubakar». Le 3 août, une délégation de la Cedeao menée par le général Abubakar avait atterri à Niamey, mais en était repartie au bout de quelques heures seulement, sans avoir pu rencontrer le nouvel homme fort du Niger.

«Pas entendu leur version des faits»

Mardi dernier, une autre délégation, cette fois composée d’envoyés de la Cedeao, de l’Union africaine (UA) et de l’ONU, n’avait pu se rendre à Niamey, le régime invoquant des raisons de sécurité. Selon la médiation religieuse, le général Tiani a affirmé qu’il était «douloureux», pour les auteurs du coup d’État, que les dirigeants de la Cedeao «n’aient pas entendu leur version des faits avant de leur adresser un ultimatum».

Le 30 juillet dernier, soit quatre jours après le coup, les dirigeants de la Cedeao avaient décidé de sanctionner financièrement le Niger et fixé un ultimatum de sept jours aux militaires pour rétablir l’ordre constitutionnel, menaçant d’un possible recours à la force en dernier ressort.

«Menace imminente sur le Niger et le Nigeria»

Jeudi dernier, lors d’un nouveau sommet, les dirigeants ont réaffirmé privilégier la voie diplomatique pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions, tout en ordonnant une mobilisation et un déploiement de la «force en attente» de la Cedeao.

Selon le général Tiani, les militaires ont renversé le président Bazoum «en raison d’une menace imminente qui aurait affecté non seulement le Niger, mais aussi le Nigeria». Deux jours après le coup d’État, le général Tiani avait justifié l’action de l’armée par «la dégradation sécuritaire» dans le pays, miné par la violence de groupes djihadistes.

(AFP)

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