Troisième sexe, quotas de femmes, etc.Une majorité de Suisses contre les évolutions sur les questions de genre
Le sondage «20 minutes/Tamedia» révèle des positions conservatrices au sein de la population. Des différences entre hommes et femmes et jeunes et aînés existent toutefois.
Les choses devraient rester telles qu’elles sont aujourd’hui, voici la position d’une majorité de Suisses révélée par le sondage «20 minutes/Tamedia» auquel plus de 30’000 personnes ont participé. La possibilité d’inscrire un genre neutre sur les documents d’identité? Des quotas de femmes dans les entreprises? Des femmes trans qui concourent dans le sport féminin? Tout ça, une majorité des Suisses n’en veulent pas. Cette majorité cherche même à durcir la loi, notamment en introduisant un âge minimum, à partir duquel on peut changer de sexe.
Parmi les différences notables entre catégories de la population, on remarque que les jeunes femmes sont les seules à ne pas s’opposer majoritairement à un troisième sexe sur les documents d’identité. Les sympathisants de gauche y sont favorables, les Vert’libéraux partagés et tous les autres partis opposés. Le rejet est également beaucoup plus fort parmi les personnes qui se décrivent comme religieuses.
Des jeunes avant-gardistes?
Autre question: à compétences égales lors d’un recrutement professionnel, faut-il choisir la candidate féminine au détriment d’un candidat masculin? Même les femmes sont plus nombreuses à trouver que ce procédé est questionnable par rapport à celles qui l’approuvent. Et ce sont les jeunes hommes qui critiquent le plus cette politique. Ce sont eux également qui se prononcent le plus fortement contre les quotas de femmes dans les entreprises, même plus que les hommes plus âgés.
Selon la psychologue du travail Andrea Gurtner, interrogée par le «Tages-Anzeiger», si les jeunes hommes sont les plus réfractaires à cet encouragement des femmes dans les entreprises, ce n’est pas seulement parce qu’ils craignent que leurs propres carrières soient freinées, mais parce qu’ils trouvent que cette «promotion des femmes» n’est plus vraiment d’actualité. À la place, selon son expérience, ils privilégient des formes d’organisation du travail qui permettent à toute personne de s’épanouir, indépendamment de son sexe, par exemple en ce qui concerne les questions de temps partiel ou de la flexibilité des horaires.
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