Varsovie – La Pologne commémore les 12 ans du crash qui a tué Lech Kaczynski

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VarsovieLa Pologne commémore les 12 ans du crash qui a tué Lech Kaczynski

Plusieurs villes se sont opposées au retentissement des sirènes eu égard aux Ukrainiens. Mais elles ont quand même sonné pour rendre hommage aux 96 morts de Smolensk. 

Le Premier ministre Jaroslaw Kaczynski ce matin se recueille devant la photo de l’ancien président tué dans le crash.

Le Premier ministre Jaroslaw Kaczynski ce matin se recueille devant la photo de l’ancien président tué dans le crash.

Agencja Wyborcza.pl via REUTERS

Le président Andrzej Duda, le gouvernement et le parti conservateur au pouvoir en Pologne, dirigé par Jaroslaw Kaczynski, frère jumeau du président Lech Kaczynski mort à Smolensk, ont organisé plusieurs importantes célébrations nationales et religieuses pour rendre hommage aux 96 victimes de la catastrophe.

Des sirènes

Mais le choix de faire hurler les sirènes a été critiqué par les maires d’une quinzaine de villes, dont Varsovie, Cracovie, Katowice et Lodz. Ces derniers ont souligné que dans le contexte de la guerre en Ukraine, où les sirènes annoncent les attaques aériennes ou les bombardements, leur son allait effrayer les enfants des réfugiés, nombreux parmi plus de deux millions et demi d’Ukrainiens arrivés en Pologne depuis l’agression russe lancée le 24 février.

Cependant, les sirènes d’alarme étant gérées par les voïvodes, qui dépendent du Ministère de l’intérieur, elles ont retenti longuement, bien audibles à Varsovie, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le Ministère de l’intérieur a annoncé avoir envoyé un texto à tous les utilisateurs de numéros de téléphone ukrainiens en Pologne pour les prévenir. M. Kaczynski doit prononcer un discours à 21h, heure suisse, lors d’une cérémonie devant le siège de la présidence à Varsovie.

96 morts

La catastrophe du 10 avril 2010 a fait 96 morts, dont le président Lech Kaczynski, qui se rendait en Russie pour rendre hommage à plusieurs milliers de Polonais tués par la police politique de Staline à Katyn, près de Smolensk, en 1940.

Les causes de la catastrophe ont fait l’objet de vifs débats politiques qui ont divisé la Pologne. Les conservateurs ont accusé le gouvernement libéral de l’époque de Donald Tusk de négligences dans la préparation de la visite présidentielle et d’insuffisances dans l’enquête. La partie russe a rejeté l’entière responsabilité du crash sur la Pologne.

(AFP)

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