Hockey sur glaceÀ Fribourg, la résignation a vite gagné les fans de Gottéron
Dans la fanzone adjacente à la BCF Arena, les supporters des Dragons ont très rapidement accepté leur sort. À savoir une élimination en demi-finale contre le rival lausannois.
- par
- Ruben Steiger Fribourg
Alors que Malley s’est enflammé pour le retour de ses héros, Fribourg a vécu un mercredi soir bien plus terne et maussade. Les supporters de Gottéron présents à l’intérieur de la BCF Arena, au Sportcafé ou dans la fanzone ont compris bien avant 22h13 et la sirène finale que leur équipe préférée n’allait pas réussir l’exploit de renverser la série. Un sentiment de résignation s’est très vite emparé des fans fribourgeois.
Une cinquantaine de sans-billets avait décidé de suivre cette rencontre décisive dans la cabane située sur le parvis de la patinoire. Il n’a fallu que trois minutes pour que le premier moment de joie - et le dernier - ne survienne avec l’ouverture du score de Killian Mottet (3e, 1-0). S’en sont suivies des minutes où chaque incursion des hommes de Christian Dubé était accompagnée par des cris d’espoir.
Moment choisi pour aller prendre la température dans deux bars du centre-ville. Aux Gosses du Québec, malgré l’avantage au score, l’heure n’était pas à la jubilation et les regards jonglaient entre le match des Dragons et la partie de Ligue des champions entre le PSG et Barcelone.
Quelques mètres plus loin, au Taphouse, l’état d’esprit était le même. «Pour une fois, on a marqué le premier but et à chaque fois qu’on l’a fait dans ces play-off, on a gagné, remarquent Vincent et Lucas. Mais le match est encore long, très long.»
Une sortie sur du Francky Vincent
Les deux amis avaient l'œil. L’efficace réseau de bus de la ville a permis de revenir pile à temps dans la fanzone pour assister aux deux premières réussites lausannoises. Les buts de Lawrence Pilut (22e, 1-1) et de Damien Riat (31e, 1-2) ont provoqué quelques jurons mais surtout un silence pesant. Sauf pour Stéphane, un Vaudois présent avec son attirail aux couleurs du LHC.
«Vous devez vous demander ce que je fais là, rigole-t-il. Mon amie Valérie est fan de Fribourg et on habite à 500m de la patinoire, c’était la bonne occasion de venir ici pour cette partie décisive. L’ambiance est cordiale, je peux célébrer les goals de Lausanne, mais j’essaye de ne pas trop en faire non plus.»
L’espoir est brièvement revenu après la réduction à la marque de Marcus Sörensen (49e, 2-3). Mais il fut de courte durée et définitivement anéanti par le but dans la cage vide de Jiri Sekac (59e, 2-4). Les plus déçus ont quitté la patinoire et la fanzone à cet instant. Les autres ont bu un dernier verre à l’extérieur
Étonnamment, l’ambiance globale était plutôt bonne au vu de la situation. Preuve que les fans avaient accepté leur sort depuis bien longtemps et qu’ils avaient déjà fait le deuil de cette saison. Tout comme le DJ du Sportcafé qui a fait le choix curieux de lancer l’après-match avec le morceau «Vas-y Francky c’est bon» de Francky Vincent.
Quoique les paroles «Aujourd’hui tu vas oublier» collaient probablement bien à l’état d’esprit des Fribourgeois mercredi à 22h15.