Hippisme - Le Graal pour un super Martin Fuchs

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HippismeLe Graal pour un super Martin Fuchs

Le Zurichois soulève, à 29 ans, la Coupe du monde. Il a dominé cette 42e finale à Leipzig avec maestria, en osant alterner entre deux montures.

Alban Poudret
par
Alban Poudret
Martin Fuchs a remporté sa première Coupe du monde.

Martin Fuchs a remporté sa première Coupe du monde.

AFP

Il a le talent, l’énergie et le sang-froid, les cracks aussi, et il est sur le toit de la planète cheval! Vice-champion du monde en 2018, 2e de la dernière Coupe du monde derrière Steve Guerdat en 2019, champion d’Europe la même année, en argent et en or l’automne passé, Martin Fuchs a complété sa fabuleuse vitrine en s’offrant à Leipzig sa première Coupe du monde de saut.

Vingt et un ans après son oncle, Markus, quinze ans après Beat Mändli et à la suite de son ami Steve Guerdat, couronné en 2015, 2016 et 2019, Martin Fuchs est le quatrième Suisse à brandir ce Graal. Le Zurichois de 29 ans pourrait bien redevenir No 1 mondial, lui qui le fut brièvement en janvier 2020. Ses rivaux suédois étaient absents à Leipzig et avec quatre cracks, les deux de Luigi Baleri engagés ici, et les deux d’Adolfo Juri, il a tout pour dominer ce classement-là également.

À l’abord de la seconde manche dominicale, le peloton des quatre leaders se tenait à un point près et on se demandait qui allait craquer le premier. Le jeune Britannique Harry Charles fut le premier à s’élancer et à trébucher sur l’entrée du triple: 4e, juste devant son coéquipier Jack Whitaker (20 ans). Martin Fuchs fut plus précis, même s’il avouait avoir été aidé par «Chaplin 2» sur l’oxer rose no 7.

Restait aux deux leaders du classement provisoire de garder l’avantage. Le Hollandais Harrie Smolders se fit piéger sur l’anodin no 6 avec «Monaco»: encore 2e, comme en 2016 derrière Guerdat. Deuxième devant l’étonnant Suédois Jens Fredricson, frère aîné du No 1 mondial, 3e. Quant à l’Américain McLain Ward, il fut un peu lâché par «Contagious»: deux barres et le 7e rang. Un vrai coup de barre et l’euphorie dans le camp suisse.

La victoire d’un team

«Cette fois, elle est pour moi! Je suis si heureux. «Chaplin», le cheval de mon cœur, a été incroyable jeudi et encore aujourd’hui. Quant à «The Sinner», il nous a aidés vendredi, malgré sa faute. Notre plan de monter deux chevaux ici a marché (ndlr c’est la 2e fois en 42 ans qu’un cavalier gagne avec deux montures, après Ehning en 2010 à Genève). C’est la victoire d’un team», souligna Martin Fuchs, qui cita son groom Sean Vard, mais omit son père de coach, Thomas, et Luigi Baleri, propriétaire de ces deux cracks-là, ou encore Michel Sorg, chef d’équipe.

On pourrait aussi ajouter Steve Guerdat lui-même, coéquipier exemplaire et positif, malgré son départ raté jeudi. Ce dimanche, le Jurassien s’est classé bon 6e avec «Victorio des Frotards», à cause d’une petite faute au second tour, et 11e au final, là où il serait remonté au 7e rang, devant le leader Ward, sans cette touchette. Forts, ces Suisses, mais le roi du moment, c’est Martin Fuchs!

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