FootballConstantin: «Chaque matin, je mets 20 000 balles pour le FC Sion»
Au moment de chercher des solutions pour la pérennité de son club, le boss valaisan assure avoir investi 83,4 millions de francs depuis seize ans. C’est ce qu’il a écrit à tous les abonnés de Tourbillon.
- par
- Nicolas Jacquier
Christian Constantin n’a jamais eu la mémoire des chiffres. C’est du moins ce dont il aime se targuer, souvent opportunément, comme lorsqu’il n’entend pas dévoiler le montant d’un transfert.
Mais il existe des circonstances où le patron du FC Sion sait parfaitement jongler avec les chiffres. C’est d’ailleurs à ce délicat exercice qu’il s’est livré dans la très longue lettre récemment adressée à tous les abonnés de Tourbillon. «Je leur ai écrit pour leur dire que le club se retrouve à la croisée des chemins.»
1034 points obtenus
Au moment où Christian Constantin dit «travailler à la recherche d’une succession locale ou étrangère», qu’apprend-on? Que Sion, sous sa présidence, a récolté 1034 points.
Mais il est une donnée plus intéressante, correspondant à son investissement personnel. Soit un total de 83,4 millions - l’équivalent de 20 000 francs chaque jour ouvrable depuis seize ans. Le compte est bon? «Chaque matin, certifie CC, je mets 20 000 balles pour le club. Et je répète cette opération 260 fois par année depuis 16 ans (…) Aujourd’hui, personne n’est prêt à claquer du pognon comme moi. Dans ce milieu, les gens potentiellement intéressés arrivent en grande pompe et repartent en chaussettes.»
Si une telle somme, couvrant 60% du budget de fonctionnement du club, représente évidemment beaucoup d’argent, elle demeure invérifiable… «Le chiffre est absolument juste, vérifié par des fiduciaires et les impôts.»
En Valais, le dossier de reprise du FC Sion est directement lié à ses infrastructures. C’est peut-être même là le nœud du problème. «Huit terrains du club sont situés sur des propriétés qui m’appartiennent», rappelle le boss sédunois.
Un stade qui rapporte quatre fois moins qu’à Lausanne
Une solution devra aussi être trouvée pour Tourbillon, au potentiel économique limité. «En l’état, l’exploitation du stade ne peut rapporter au mieux que 7 millions par an. C’est quatre fois moins qu’à Lausanne par exemple. Pour aller de l’avant, il y a l’obligation de s’attaquer à la question des infrastructures. Faute de quoi, le football professionnel en Valais s’arrêtera avec moi…»