Militants recherchés par Hong KongLa Chine accuse le Royaume-Uni d’abriter des «fugitifs»
La Chine a fustigé mardi la «protection» offerte par le Royaume-Uni à huit militants pro-démocratie hongkongais en exil qu’elle considère comme des «fugitifs»
«Des hommes politiques britanniques ont ouvertement offert leur protection à des fugitifs», a condamné dans un communiqué un porte-parole de l’ambassade de Chine au Royaume-Uni, déplorant «une ingérence» de Londres dans les affaires intérieures chinoises.
Le dirigeant de Hong Kong a appelé mardi ces huit militants pro-démocratie accusés de violation de la loi sur la sécurité nationale, la police ayant promis la veille des récompenses en échange d’informations conduisant à leur arrestation.
«Le seul moyen de mettre fin à leur destin de fugitifs, qui seront pourchassés toute leur vie, est de se rendre», a déclaré John Lee, ajoutant que dans le cas contraire ils vivraient «dans la peur».
Appel à la délation
Les huit militants ont fui après que Pékin a instauré en 2020 une loi de sécurité nationale à Hong Kong, afin de réprimer la dissidence après les manifestations pro-démocratie de 2019, parfois violemment réprimées.
John Lee a aussi appelé la population à aider la police, ajoutant que même les «parents et amis» des militants pouvaient fournir des informations.
Cette mesure a été dénoncée par les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, des pays où résident certains des militants recherchés. «Je n’ai pas peur des pressions politiques qui s’exercent sur nous, parce que nous faisons ce que nous pensons être juste», a déclaré John Lee mardi.
Le groupe comprend les anciens élus pro-démocratie Nathan Law Kwun-chung, Ted Hui Chi-fung et Dennis Kwok Wing-hang. En font aussi partie, un ancien syndicaliste, Mung Siu-tat, et les militants Elmer Yuen Gong-yi, Finn Lau Cho-dik, Anna Kwok Fung-yee et Kevin Yam Kin-fung.