Emeutes au Brésil: Pas «d’implication directe» de l’armée selon le ministre de la Défense

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Émeutes au BrésilPas «d’implication directe» de l’armée selon le ministre de la Défense

Le ministre brésilien de la Défense, José Mucio, a estimé vendredi qu’il n’y avait pas eu d’«implication directe» de l’armée dans les émeutes à Brasilia, le 8 janvier.

José Mucio, le ministre brésilien de la Défense, lors d’une conférence de presse après la rencontre entre le président Lula et des généraux des forces armées, à Brasilia, le 20 janvier 2023.

José Mucio, le ministre brésilien de la Défense, lors d’une conférence de presse après la rencontre entre le président Lula et des généraux des forces armées, à Brasilia, le 20 janvier 2023.

AFP

«Je comprends qu’il n’y a pas eu d’implication directe des forces armées, mais si un élément a été impliqué, il devra répondre en tant que citoyen», a déclaré José Mucio à l’issue de la première rencontre avec le président Luiz Inacio Lula da Silva et le commandement militaire depuis les émeutes du 8 janvier à Brasilia lorsque des partisans de l’ancien président d’extrême droite Jair Bolsonaro ont pris d’assaut les centres du pouvoir dans la capitale.

Les chefs militaires «acceptent» que des sanctions soient prises contre les membres des forces armées impliqués dans les émeutes, a ajouté le ministre de la Défense, soulignant cependant que les participants à la rencontre n’avaient pas évoqué à proprement parler les émeutes.

Plus de 2000 arrestations

Lula a entamé une purge au sein de l’appareil militaire au service de l’exécutif après avoir exprimé sa méfiance à l’égard de certains membres chargés de sa sécurité. Au total, 53 d’entre eux ont été renvoyés cette semaine dont treize faisaient partie du Cabinet de la sécurité Institutionnelle (GSI), une instance gouvernementale chargée d’assister le chef de l’État dans sa politique de sécurité nationale et de défense.

Plus de 4000 partisans de l’ancien président Jair Bolsonaro ont semé le chaos à Brasilia, envahissant et saccageant le palais présidentiel, le Congrès et la Cour suprême. Des infrastructures, des œuvres d’art inestimables et du mobilier faisant partie du patrimoine national ont été détruits par les émeutiers, qui ont laissé derrière eux des graffitis appelant à un coup d’État militaire.

Plus de 2000 personnes ont été arrêtées immédiatement après les faits près de 1400 ont été incarcérées. Elles font face à plusieurs chefs d’accusation pour «actes antidémocratiques». Le parquet a engagé des poursuites formelles contre 39 d’entre elles.

Près d’un tiers des 1’400 détenus remis en liberté provisoire

Un juge du Tribunal suprême fédéral (STF) a décidé de libérer provisoirement 464 personnes soupçonnées d’avoir participé au violent soulèvement de Brasilia, tandis que 942 autres resteront en détention, a indiqué son bureau vendredi. Le juge Alexandre de Moraes a évalué 1’406 dossiers de personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’invasion et le saccage des centres du pouvoir dans la capitale, a expliqué le STF dans un communiqué.

(AFP)

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