Le doigt d’honneur au drapeau d’une jeune Valaisanne

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PolémiqueLe doigt d’honneur au drapeau d’une jeune Valaisanne

Fâchée contre son pays, une socialiste de Monthey s’est lâchée le 1er août sur Instagram. Elle assume.

Eric Felley
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Eric Felley
Mathilde Mottet est en rage contre la Suisse.

Mathilde Mottet est en rage contre la Suisse.

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Faire un doigt d’honneur au drapeau suisse, c’est la réussite assurée de mettre le feu aux poudres un jour de 1er août. Une jeune socialiste du conseil général de Monthey, Mathilde Mottet, a tenté l’exercice mardi en publiant sut Instagram une photo d’elle, casquette à l’envers, avec son majeur pointé sous un drapeau national au sommet d’un mât.

Pour commenter son geste, la Bas-Valaisanne, qui se définit comme «féministe, antiraciste et anticapitaliste», y va d’un assez long plaidoyer contre la Suisse. Extrait: «Le drapeau suisse est le symbole d’un pays qui ne garantit pas des conditions de vie dignes dans les centres d’accueil pour requérant.es d’asile, un pays dont la police a tué Mike, Nzoy, Lamine, Hervé et est ensuite acquittée, un pays qui renvoie des centaines de personnes par année parce qu’elles étaient à l’aide sociale, un pays qui refuse d’accueillir des personnes dont la vie n’est pas assez en danger (…), un pays qui finance les tabassages aux frontières de l’Europe et qui laisse des milliers de personnes se noyer en Méditerranée».

Son poste sur Instagram a fait 280 «j’aime». Il a été repéré par le conseiller national Jean-Luc Addor (VS/UDC), qui a commenté sur Facebook «Il y a ceux qui aiment la Suisse (…) et ceux qui ne l’aiment pas. Vous avez le choix cet automne». S’ensuit une trentaine de commentaires outrés par le geste de la jeune femme.

«Je critique le nationalisme suisse»

Cette dernière assume sa provocation, même si elle ne pensait pas «que les choses prendraient une telle ampleur». Interrogée par «Blick», elle se justifie: «Je critique le nationalisme suisse: notre pays, comme toutes les nations, hiérarchise les personnes selon la couleur de leur passeport. Si vous êtes réfugiée, requérante d’asile ou fille de parents étrangers, vous n’avez pas les mêmes droits ou les mêmes conditions de vie qu’une personne suisse. (…) Je fais un doigt d’honneur au drapeau suisse, je n’insulte personne! Contrairement aux individus qui s’en prennent personnellement à moi depuis mardi. J’ai reçu une centaine de messages d’insultes et de menaces de violences sur les réseaux sociaux, dont le but est clairement de me faire taire. Je vais d’ailleurs déposer des plaintes».

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