Covid-19Les États-Unis donnent le feu vert au 2e rappel pour les 50 ans et plus
L’agence américaine des médicaments a justifié mardi sa décision par des données montrant qu’un nouveau rappel renforçait la protection contre les formes graves de la maladie.
L’agence américaine des médicaments (FDA) a donné son feu vert mardi à une deuxième dose de rappel des vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna contre le Covid pour les personnes âgées de 50 ans et plus, quatre mois après leur troisième injection. Cette décision intervient alors que les nouvelles infections restent stables aux États-Unis après avoir décliné pendant des semaines, et que les autorités ont prévenu des signes avant-coureurs d’une nouvelle vague, portée par le sous-variant d’Omicron BA.2, environ 30% plus contagieux mais pas plus dangereux.
La FDA a justifié sa décision en expliquant dans un communiqué s’être appuyée sur des données montrant qu’un nouveau rappel renforçait la protection contre les formes graves de Covid-19 et n’impliquait pas de nouvelles préoccupations sanitaires.
Les personnes dont le système immunitaire est faible et ayant déjà reçu leur deuxième rappel il y a au moins quatre mois pourront en outre recevoir une dose additionnelle, la cinquième. Le vaccin de Pfizer sera disponible pour les personnes immunodéprimées de 12 ans et plus, tandis que le Moderna sera disponible pour celles de 18 ans et plus.
«Les résultats actuels semblent montrer un déclin au fil du temps de la protection contre les cas graves de Covid-19 chez les individus plus âgés ou immunodéprimés», a expliqué Peter Marks, de la FDA (ci-dessous).
Selon une étude, un deuxième booster n’est pas risqué
Des données issues d’une étude menée auprès de 700’000 personnes en Israël ont montré qu’une deuxième dose de rappel ne présentait pas de risque, souligne la FDA. Une autre étude, portant sur 154 soignants, a montré que leurs taux d’anticorps – y compris contre Delta et Omicron – avaient retrouvé des niveaux élevés deux semaines après leur deuxième rappel.
Une étude publiée ce mois-ci par des chercheurs israéliens dans le «New England Journal of Medicine» montre que les vaccins à ARN messager ont atteint un plafond en termes de réponse immunitaire avec la troisième dose. C’est-à-dire que chaque injection, jusqu’à la troisième, suscitait un niveau immunitaire plus élevé que la précédente, tandis que la quatrième ne fait que restaurer les taux d’anticorps à leur niveau atteint après la troisième dose.
Des experts ont indiqué que les avantages procurés par une deuxième dose de rappel aux individus plus jeunes et en bonne santé n’étaient pas encore clairs, et que de nouveaux vaccins devront probablement être développés à mesure que le virus évolue.