Crise diplomatique: Poutine estime que l’adhésion à l’Otan de la Finlande serait une «erreur»

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Crise diplomatiquePoutine estime que l’adhésion à l’Otan de la Finlande serait une «erreur»

Le président russe s’est entretenu samedi par téléphone avec son homologue finlandais, à la veille de l’annonce de la candidature d’Helsinki pour son adhésion à l’Alliance atlantique.

Ces dernières années, le président finlandais Sauli Niinistö (à dr.) a été un interlocuteur très régulier de Vladimir Poutine.

Ces dernières années, le président finlandais Sauli Niinistö (à dr.) a été un interlocuteur très régulier de Vladimir Poutine.

AFP

La fin de la neutralité militaire de la Finlande serait une «erreur», a estimé samedi le président russe lors d’un entretien téléphonique avec son homologue finlandais Sauli Niinistö, selon un communiqué du Kremlin qui précise «qu’il n’y a aucune menace à la sécurité» de son voisin. L’annonce de la candidature d’Helsinki pour l’adhésion à l’Otan, vue d’un très mauvais œil par Moscou, est attendue dimanche.

«Un tel changement de l’orientation politique du pays peut avoir un impact négatif sur les relations russo-finlandaises qui se sont développées pendant des années dans l’esprit du bon voisinage et de la coopération entre partenaires, en étant mutuellement avantageuses», assure le communiqué. Moscou a d’ores et déjà menacé de prendre des mesures «technico-militaires» en représailles.

Comme annoncé vendredi par la filiale d’un fournisseur russe, les exportations d’électricité de la Russie vers la Finlande, qui représentent un peu moins de 10% de la consommation du pays nordique, ont été suspendues à minuit dans la nuit de vendredi à samedi. Selon l’entreprise RAO Nordic, filiale à Helsinki du groupe russe InterRAO, cette suspension serait toutefois liée à des impayés constatés depuis une semaine, dont elle n’a pas précisé les causes exactes.

Directe, sans détour et sans contrariété, selon Helsinki

«La conversation a été directe et sans détour et s’est passée sans contrariété. Éviter les tensions a été considéré comme important», a affirmé de son côté le chef de l’État finlandais Sauli Niinistö, interlocuteur très régulier du président russe ces dernières années.

Les deux dirigeants ont également évoqué la situation en Ukraine où la Russie mène une offensive depuis le 24 février, Vladimir Poutine ayant informé son homologue finlandais de «l’état des pourparlers russo-ukrainiens, pratiquement suspendus par Kiev qui ne manifeste aucun intérêt envers un dialogue constructif et sérieux», selon la même source.

Le parti de la Première ministre soutient le projet

(AFP)

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