Football: Humeur: alors que le Bénin a changé de nom, il faut enterrer la «Nati»

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FootballHumeur: alors que le Bénin a changé de nom, il faut enterrer la «Nati»

Par décret ministériel, les Écureuils de Cotonou sont devenus des Guépards. En Suisse, l’équipe nationale mériterait elle aussi un autre surnom. Au Qatar, on avait eu droit aux marmottes…

Nicolas Jacquier
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Nicolas Jacquier
Au Qatar, le parcours de l’équipe de Suisse s’était brutalement arrêté contre le Portugal en huitième de finale (défaite 6-1).

Au Qatar, le parcours de l’équipe de Suisse s’était brutalement arrêté contre le Portugal en huitième de finale (défaite 6-1).

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Noyée dans la noirceur d’une actualité pesante, la nouvelle est passée un peu inaperçue, c’est vrai. Et c’est également vrai qu’elle n’est pas de nature à changer la face du monde. Il n’empêche que l’équipe nationale du Bénin, complexée par son surnom, a très officiellement changé de nom. Terminé l’appellation des «Écureuils du Bénin»…

Par un décret de ministère des Sports signé le 17 février et publié dans le journal officiel, les Écureuils se sont transformés en Guépards (du Bénin…) pour les hommes, tandis que les femmes épouseront désormais l’étiquette aérienne d’Amazones du Bénin. On sait depuis longtemps que nombre de sélections africaines empruntent leurs surnoms au bestiaire animal. Ainsi trouve-t-on pêle-mêle des Aigles de Carthage (Tunisie), des fennecs algériens, des panthères du Gabon, des Lions indomptables (Cameroun) ou de l’Atlas (Maroc), des Éléphants ivoiriens, des antilopes éthiopiennes, des Éperviers du Togo, des Requins Bleus (Cap-Vert), etc.

En campant des Guépards, les footballeurs de Cotonou espèrent sortir les crocs en devenant plus féroces que de fragiles écureuils déboussolés. Voilà qui nous a instantanément fait penser à notre chère équipe nationale, dont le surnom historique - cette horrible et réductrice «Nati» - mériterait que l’on en change urgemment une bonne fois pour toutes. En revenant aux «loups» de l’époque de Paul Wolfisberg? Au moment où des meutes entières ont envahi nos pâturages jusqu’à être aperçus dans des villages, un tel choix ferait à coup sûr bondir les opposants du loup.

Alors quel animal symbolique siérait le mieux à Xhaka, Shaqiri & Cie? Le gypaète barbu, qui a refait une spectaculaire apparition dans nos Alpes? Le dahu, qui continue de peupler nos imaginations? En Suisse, quatre candidats sont en concurrence pour prétendre au titre honorifique d’animal incarnant le mieux notre pays: le bouquetin, la vache, le Saint-Bernard et la marmotte. Contre le Portugal, lors du récent Mondial, la Suisse de Murat Yakin, entrée en hibernation lors de son huitième de finale au Qatar, semblait avoir déjà adopté le sympathique petit rongeur…

Des souris et des Pingouins

Dans nos contrées, la pratique d’affubler les équipes de surnoms d’animaux reste fort peu développée. En hockey, on connaît certes déjà les Aigles des Vernets, les Lions de la Vaudoise aréna, les Souris d’Olten et les Abeilles du HCC pour ne citer qu’elles, alors que les Sauterelles zurichoises (Grasshopper), les Lions de la Pontaise (SLO) ou les Pingouins du FC Fribourg n’ont pas disparu des terrains de football. À considérer les difficultés persistantes du FC Sion, il existerait aussi, aux yeux de certains, des «chèvres» sur le pré de Tourbillon…

Alors que le Bénin a trouvé ses Guépards, il serait donc bon que l’on en finisse avec notre «Nati». Mais comment rebaptiser l’équipe nationale? Les premiers rendez-vous de la Suisse en 2023 - face à la Biélorussie le 25 mars à Novi Sad, en Serbie, et contre Israël à Genève trois jours plus tard - livreront peut-être de précieux indices.

Après les marmottes de Doha, on espère y apercevoir une espèce moins ensommeillée. Il faudra pour cela prendre le taureau par les cornes… Tiens, taureau, voilà qui sonnerait plutôt pas mal, non?

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