Accord avec la Turquie pour écraser les réseaux de passeurs

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Royaume-UniAccord avec la Turquie pour «écraser les réseaux de passeurs»

Dans sa lutte contre l’immigration illégale, Londres annonce un partenariat avec Ankara. Il prévoit notamment la création d’un «centre d’excellence» par la police turque.

Suella Braverman, ministre britannique de l’Intérieur.

Suella Braverman, ministre britannique de l’Intérieur.

REUTERS

Le Royaume-Uni a annoncé avoir conclu un accord avec la Turquie pour «écraser les réseaux de passeurs» dans le cadre de sa lutte contre l’immigration illégale, un projet qui prévoit de renforcer les échanges de données entre les deux pays. Annoncé mardi soir, l’accord prévoit notamment la création d’un «centre d’excellence» par la police turque, soutenue par Londres, avec notamment des partages de données facilités en matière d’immigration.

«Comme je l’ai dit de manière claire, nous devons tout faire pour écraser les réseaux de passeurs et arrêter les bateaux», a déclaré la ministre britannique de l’Intérieur, Suella Braverman. «Notre partenariat avec la Turquie, un ami proche et un allié, permettra à nos services de travailler ensemble sur ce problème international.»

Lutte contre l’immigration illégale

En pleine crise du coût de la vie et à un an d’élections décisives pour le parti conservateur au pouvoir, le gouvernement britannique brandit la lutte contre l’immigration illégale comme une priorité et multiplie les annonces censées permettre de réduire – pour l’instant en vain – le nombre de traversées dans la Manche.

Le nouveau «centre d’excellence» en Turquie devrait renforcer la coopération entre l’agence nationale du crime et les équipes britanniques de renseignements basées en Turquie d’un côté et leurs homologues turcs de l’autre, notamment pour empêcher les exportations d’embarcations de fortune à travers l’Europe. Mercredi, le ministre britannique en charge de l’immigration, Robert Jenrick, a refusé de dire combien Londres avait donné à la Turquie dans le cadre de cet accord. «Ce n’est pas qu’une question d’argent», a-t-il dit sur la chaîne GB News. «Il s’agit surtout de partage de renseignements et d’informations.

Des annonces au compte-gouttes

Une barge à quai controversée dans le sud-ouest de l’Angleterre doit accueillir jusqu’à 500 demandeurs d’asile.

Une barge à quai controversée dans le sud-ouest de l’Angleterre doit accueillir jusqu’à 500 demandeurs d’asile.

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Le gouvernement britannique multiplie les annonces au compte-gouttes, ces dernières semaines, pour dissuader les potentiels candidats à l’asile d’effectuer la périlleuse traversée. Lundi, après des semaines de reports, quinze demandeurs d’asile ont été installés dans une barge à quai dans le sud-ouest de l’Angleterre, un projet très critiqué par les associations de défense des droits humains. À terme, cette barge doit accueillir jusqu’à 500 demandeurs d’asile. Le gouvernement a également annoncé cette semaine avoir mis en place une équipe pour s’attaquer aux «avocats qui aident les migrants à exploiter le système migratoire» britannique.

(AFP)

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