EspagneDémantèlement d’un réseau qui exploitait des réfugiés ukrainiens
Le réseau gérait trois usines de cigarettes de contrefaçon en Espagne, où travaillaient et vivaient dans des conditions précaires des Ukrainiens ayant fui leur pays à cause de la guerre.
La police espagnole a annoncé dimanche avoir démantelé un réseau gérant trois usines de tabac dans lesquelles travaillaient des Ukrainiens ayant fui en Espagne après l’invasion russe, «entassés» dans des logements de fortune.
Le réseau est accusé de contrebande sur «de grandes quantités» de tabac qu’il transformait en cigarettes de contrefaçon vendues dans toute l’Espagne ainsi que dans les pays avoisinants, explique la Garde civile espagnole dans un communiqué.
Vingt-sept personnes ont été arrêtées en Espagne dans le cadre de l’enquête menée avec l’aide de l’agence de police européenne Europol. Parallèlement, dix tonnes de feuilles de tabac et 3,5 millions de paquets de cigarettes d’une valeur totale de 37,5 millions d’euros ont été saisis.
Jusqu’à 540’000 paquets de cigarettes produits par jour
Les trois usines, situées dans la région vinicole de La Rioja (nord), à Séville (sud) et Valence (est), étaient dotées de machines d’une «technologie avancée» et pouvaient produire 540’000 paquets de cigarettes par jour, selon le communiqué.
Le réseau employait des Ukrainiens venus en Espagne de façon irrégulière ou arrivés comme demandeurs d’asile après le début de la guerre en Ukraine en février 2022. Ces Ukrainiens vivaient dans les usines, «entassés dans des préfabriqués et sans pouvoir sortir des installations afin de ne pas être repérés, travaillant de longues heures», poursuit le communiqué.
Les chefs du réseau procédaient au «blanchiment de grandes quantités d’argent» et menaient «une vie de luxe» dans la station touristique huppée de Marbella, sur la Costa del Sol (sud), ajoute-t-il.