Neuchâtel – Une mal voyante délestée de 600’000 francs

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NeuchâtelUne mal voyante délestée de 600’000 francs

Le couple qui a utilisé pour s’enrichir les cartes de crédit qui lui ont été confiées par une handicapée a été condamné à de la prison ferme.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé
Une handicapée a confié ses cartes de crédit à un couple qui en al profité.

Une handicapée a confié ses cartes de crédit à un couple qui en al profité.

le matin.ch/Vincent Donzé

Une aveugle qui a confié ses cartes bancaires à un couple neuchâtelois s’est fait délester de 600 000 francs. Cette escroquerie a conduit ses auteurs devant le Tribunal criminel du Littoral et du Val-de-Travers, sous l’accusation d’abus de confiance. Verdict rapporté par la radio «RTN»: 30 mois de prison, dont six fermes.

La lésée avait confié ses cartes bancaires aux prévenus pour qu’ils gèrent ses affaires courantes. Pour les juges, le couple a profité de l’état de faiblesse de la victime et de son absence de réaction pour vider ses comptes pendant huit ans.

Le couple condamné jeudi dernier n’a pas déclaré ses revenus frauduleux aux services sociaux neuchâtelois, ce qui équivaut à la qualification juridique d’escroquerie par métier: ils ont indûment encaissé 270’000 francs.

Exclusion du territoire

Le tribunal criminel a prononcé une exclusion du territoire suisse pour une durée de cinq ans. Les frais de justice sont à la charge des prévenus, qui feront appel. La plaignante est invitée à s’adresser aux instances civiles dans l’objectif d’établir le montant exact du préjudice et demander un remboursement.

Selon «RTN», le couple a rencontré la plaignante alors qu’elle traversait une période difficile, en pleine séparation. Elle était enceinte et sa vue baissait. À l’accouchement, elle leur a laissé ses cartes bancaires en leur demandant de relever son courrier et de payer ses factures.

Prise d’amitié

La victime s’était prise d’amitié pour les prévenus, dormant souvent chez eux. Dès 2007, elle a commencé à les aider financièrement, par exemple avec des abonnements téléphoniques jamais payés par la suite. S’en sont suivis des crédits, des factures et des commissions…

Le couple est allé jusqu’à affirmer qu’un homme emprisonné au Venezuela était tombé amoureux de l’aveugle et qu’il fallait payer pour le libérer. Ils lui ont aussi soutiré de l’argent pour procéder à des rituels pour la protéger de maléfices, des faits que les prévenus ont nié.

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