Musique: «Icône de la scène belge», Arno est décédé à l’âge de 72 ans

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Musique«Icône de la scène belge», Arno est décédé à l’âge de 72 ans

Le chanteur Arno, figure belge de la scène rock, est décédé ce samedi, a annoncé son agent. L’artiste, qui s’était produit dans plusieurs festivals romands, souffrait d’un cancer du pancréas.

Arno (ici en février 2020, au Trianon, à Paris) s’est produit à plusieurs reprises en Suisse romande.

Arno (ici en février 2020, au Trianon, à Paris) s’est produit à plusieurs reprises en Suisse romande.

AFP

Le chanteur belge Arno, connu pour sa voix cassée mâtinée d’un accent flamand, sa chevelure en bataille et ses excès, est décédé samedi des suites d’un cancer, a annoncé son agent., Filip De Groote. Il luttait contre un cancer du pancréas depuis la fin de l’année 2019. «Il va nous manquer à tous, sa famille, ses amis, ses musiciens, mais il sera toujours là grâce à la musique, qui l’a fait tenir jusqu’au bout», a déclaré son manager, cité par le quotidien belge «Le Soir». Il allait avoir 73 ans dans un mois.

«Putain putain, il nous manque déjà…», a réagi le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, en clin d’œil à l’un des titres phares de l’artiste, qui avait été fait citoyen d’honneur de la capitale belge. L’artiste de 72 ans a parfois été comparé à Alain Bashung ou Tom Waits, de la même génération que lui.

En duo avec Stromae

Né le 21 mai 1949 à Ostende, ville côtière flamande, à laquelle il est resté très attaché et qu’il évoque dans ses chansons, Arno Hintjens avait commencé sa carrière au sein du groupe rock TC Matic, dans les années 1980, avec notamment la chanson «Putain, putain» («Putain, putain, c’est vachement bien, nous sommes quand même tous des Européens») – un titre repris récemment en duo avec un autre Belge, Stromae.

C’est en solo qu’il s’était ensuite révélé à un plus large public, grâce à des chansons comme «Les yeux de ma mère» ou sa reprise des «Filles du bord de mer», d’un autre Belge, Adamo.

Sur scène ou chez le roi jusqu’au bout

L’annonce de sa maladie était intervenue alors qu’il se trouvait en pleine promotion d’un album («Santeboutique», sorti en septembre 2019). Il avait dû interrompre sa tournée pour subir une opération. La pandémie de coronavirus et l’impossibilité de tenir des concerts ont ensuite reporté plusieurs fois, tout au long de l’année 2020, la perspective de remonter sur scène, même s’il a pu enregistrer un nouvel album («Vivre», avec le pianiste français Sofiane Pamart, sorti fin mai 2021).

«Il va nous manquer à tous, sa famille, ses amis, ses musiciens, mais il sera toujours là grâce à la musique, qui l’a fait tenir jusqu’au bout.»

Filip De Groote, son agent

À l’époque de la sortie de l’album, il avait été empêché de le promouvoir par une nouvelle hospitalisation pour un traitement par chimiothérapie. Il est finalement remonté sur scène en février 2022, programmant une demi-douzaine de dates à Bruxelles et à Ostende, sa ville natale, après un premier rendez-vous en petit comité dans les studios de la radio publique flamande, le 12 janvier.

Durant ses derniers shows, l’artiste, assis devant un micro, visage amaigri, faisait régulièrement allusion, devant son public, à son état de santé. Le 21 février, dans son habituel costume noir de scène, il avait été reçu sous les ors du palais royal de Bruxelles, pour un entretien avec le roi Philippe, qui avait salué «une icône de la scène musicale belge».

(AFP)

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