ONULe Conseil de sécurité va se réunir après le tir d’un missile nord-coréen
L’agence officielle nord-coréenne a confirmé jeudi le tir d’un missile hypersonique pour la deuxième fois après un premier tir effectué en septembre dernier.
Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira lundi à huis clos pour évoquer le tir d’essai mercredi d’un missile hypersonique revendiqué par Pyongyang, a-t-on appris jeudi de sources diplomatiques.
Cette session a été demandée par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, membres permanents du Conseil de sécurité, ainsi que par l’Irlande et l’Albanie, nouveau membre non permanent de l’instance depuis le 1er janvier, selon les mêmes sources. «Aucune déclaration commune» du Conseil de sécurité n’est attendue, selon un diplomate. Un autre estimait que des déclarations devraient intervenir avant ou après la réunion.
Un premier essai en septembre
En 2017, le Conseil de sécurité avait fait preuve d’une rare unité sur la Corée du Nord en adoptant à l’unanimité trois séries de sanctions économiques sévères contre ce pays après des essais nucléaires et de missiles. Jeudi, l’agence officielle nord-coréenne KCNA a affirmé que le missile transportait une «ogive hypersonique» qui a «atteint avec précision une cible à 700 km de distance».
La tête du missile a également démontré une «nouvelle» capacité, se déplaçant de manière latérale sur 120 km après s’être détachée du lanceur pour frapper la cible, a ajouté l’agence. C’est la seconde fois que la Corée du Nord annonce un tir de missile hypersonique, illustration d’un progrès rapide de sa technologie militaire. Le premier avait été effectué en septembre.
Mercredi, les États-Unis, le Japon et le Canada avaient notamment condamné le tir, jugeant qu’il violait plusieurs résolutions du Conseil de sécurité et qu’il constituait une menace pour les voisins de la Corée du Nord et la communauté internationale dans son ensemble. Pyongyang affirme avoir besoin de son arsenal pour se défendre contre une éventuelle invasion américaine.