L’UE continuera à chercher des solutions sur l’Irlande du Nord

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Départ de JohnsonL’UE continuera à «chercher des solutions» sur l’Irlande du Nord

Le départ du Premier ministre britannique ne change pas la détermination de l’UE à résoudre le différend autour des dispositions douanières post-Brexit en Irlande du Nord.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (à g.) et le président du Conseil de l’Europe Charles Michel.

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (à g.) et le président du Conseil de l’Europe Charles Michel.

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«Sur les événements (politiques) au Royaume-Uni, nous n’avons pas de commentaire à faire», a déclaré un porte-parole de la Commission européenne, Johannes Bahrke, lors du point de presse quotidien. Il était interrogé peu avant la déclaration de Boris Johnson, qui a annoncé démissionner du parti conservateur et rester au pouvoir jusqu’à ce que soit désigné son successeur. «De notre côté, les développements politiques ne changent pas notre position vis-à-vis du protocole, vis-à-vis de notre travail avec les autorités britanniques, avec l’Irlande du Nord», a précisé un autre porte-parole de l’exécutif européen, Daniel Ferrie, chargé des relations UE-Royaume-Uni, au sujet du différend autour des dispositions douanières post-Brexit, en Irlande du Nord. «Notre position c’est de chercher des solutions par rapport à la mise en œuvre du protocole, et c’est tout, et cela ne change pas», a-t-il déclaré. Il a ajouté que la procédure d’infraction lancée contre Londres en septembre 2021 pour violation du protocole nord-irlandais «reste en cours».

Tensions avec Bruxelles

Boris Johnson a offert en 2019 aux conservateurs une majorité historique à la Chambre des communes et conduit la réalisation du Brexit, le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne. Mais sa volonté de revenir sur un texte clé de l’accord de Brexit, le protocole nord-irlandais, signé et ratifié par les deux parties, a suscité des menaces de guerre commerciale et de fortes tensions avec Bruxelles, où il a été critiqué pour avoir manqué à ses engagements.

Le protocole nord-irlandais a été négocié entre Londres et Bruxelles, dans le cadre du traité de divorce pour répondre à la délicate question de la frontière entre l’Irlande du Nord, qui fait partie du Royaume-Uni, et la République d’Irlande, membre de l’Union européenne. Il a été conçu pour répondre à un double objectif: protéger l’intégrité du marché unique européen et éviter une frontière terrestre qui risquerait de fragiliser la paix conclue en 1998.

Pour résoudre cette quadrature du cercle, le gouvernement Johnson avait accepté que l’Irlande du Nord reste de facto au sein du marché européen, instaurant une frontière douanière en mer d’Irlande, avec des contrôles et des formalités douanières. Cette situation complique les approvisionnements et horripile la communauté unioniste pour laquelle la place de la province au sein du Royaume-Uni est menacée et dont le principal parti, le DUP, paralyse depuis plusieurs mois la formation de tout exécutif local. Les députés britanniques ont adopté fin juin en première lecture une révision unilatérale de ce protocole, jugée illégale par l’Union européenne qui a annoncé de nouvelles actions pouvant déboucher sur des sanctions financières.

(AFP)

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