Népal: Un alpiniste américain meurt sur l’Everest

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NépalUn alpiniste américain meurt sur l’Everest

Mardi, l’organisateur d’une expédition sur l’Everest a annoncé le décès d’un alpiniste. C’est le premier étranger de la saison à mourir sur le «Toit du monde».

Une vue du camp 2, où s’est déroulé le drame.

Une vue du camp 2, où s’est déroulé le drame.

AFP/Photo d’archives

Un alpiniste américain est décédé au Népal dans l’Everest, a annoncé mardi, l’organisateur de son expédition, le premier décès de la saison d’un grimpeur étranger sur la plus haute montagne du monde.

L’alpiniste, âgé de 69 ans, est décédé lundi, alors qu’il s’acclimatait au camp 2, à environ 6400 mètres d’altitude. Son identité n’a pas été communiquée. «Il ne se sentait pas bien et est décédé au camp 2. Des efforts sont en cours pour redescendre son corps», a déclaré à l’AFP Pasang Tshering Sherpa de l’organisation Beyul Adventure. Les conditions météorologiques mardi entravaient l’opération, a-t-il ajouté.

Beyul Adventure est un partenaire local de l’organisateur d’expéditions International Mountain Guides (IMG), basé aux États-Unis. «C’est avec une tristesse profonde qu’IMG annonce le décès de l’un des membres de l’équipe Everest 2023 au camp 2», a déclaré Eric Simonson, chef d’IMG, dans un communiqué publié sur le site Internet de la société américaine.

Début de saison tragique

«Nous sommes en mesure de confirmer que cet événement n’est pas le résultat d’un accident d’escalade ou d’une question d’itinéraire qui pourrait avoir un impact sur les autres équipes en montagne ou leur (poser) un problème de sécurité», a-t-il précisé.

La saison d’alpinisme, qui dure de la mi-avril au début du mois de juin, a commencé de manière tragique cette année dans l’Everest, avec la disparition de trois grimpeurs népalais le mois dernier. Le trio traversait la dangereuse cascade de glace de Khumbu, pour acheminer du ravitaillement au camp 1, première étape sur la voie qui conduit au sommet de l’Everest, quand il a été frappé par une masse de neige et entraîné au fond d’une crevasse .

Nouveau trafic intense

Le Népal a déjà délivré 466 permis d’ascension à des alpinistes étrangers et, pour la plupart sont accompagnés d’un guide. Ainsi, près de 1000 personnes tenteront d’atteindre le sommet au cours de cette saison, qui se termine début juin. Cela pourrait entraîner un nouveau trafic intense et des goulets d’étranglement sur la voie menant au sommet, et si la fenêtre propice à l’escalade est raccourcie par de mauvaises conditions météorologiques.

Environ cinq alpinistes meurent en moyenne chaque année en tentant l’ascension du plus haut sommet du monde (8849 mètres). En 2019, onze personnes sont décédées, dont quatre en raison de la fréquentation excessive de la montagne.

Un tiers des morts sont Népalais

Le Népal abrite huit des dix plus hauts sommets du monde et accueille des centaines de grimpeurs à chaque saison, quand les températures sont plus clémentes et les vents généralement plus faibles. Le mois dernier, le célèbre alpiniste nord-irlandais Noel Hanna, 56 ans, est mort dans l’Annapurna, la dixième plus haute montagne du monde, où le taux de mortalité est encore plus élevé que sur l’Everest.

L’aventurier est décédé au camp 4, alors qu’il venait de réussir l’ascension de la montagne techniquement ardue, qui culmine à 8091 mètres. Le lendemain, l’alpiniste indienne Baljeet K., 28 ans, et son compatriote Arjun V., 30 ans, ont été tous deux secourus dans une crevasse, après plusieurs heures de recherches dans l’Annapurna. Un troisième alpiniste indien, Anurag M., 34 ans, a ensuite été retrouvé vivant après avoir fait une chute de 300 mètres dans une crevasse.

L’industrie de l’alpinisme dans l’Himalaya repose sur l’expérience des sherpas, généralement originaires des vallées de l’Everest. Ils paient un lourd tribut pour accompagner des centaines d’aventuriers chaque année sur le «Toit du monde». Un tiers des morts dans l’Everest sont des grimpeurs népalais.

(AFP)

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