NeuchâtelApprentis trop souvent harcelés, les syndicats montent au front
Une alliance entre syndicats et partis de gauche lance une initiative populaire cantonale pour de meilleures conditions de formation et de travail pour les apprentis neuchâtelois.
«Malgré que je sois un employé de l’entreprise, ils ne me considéraient pas comme un collègue. [...] Mon expérience définissait le respect qui m’était dû.» Léa Aligizakis, membre des Jeunes POP neuchâtelois, cite ce témoignage parmi d’autres pour justifier le lancement d’une initiative populaire cantonale qui vise à améliorer les conditions de formation et de travail des apprentis. Soutenue par une coalition de syndicats et de partis de gauche, elle demande notamment qu’ils soient mieux formés en droits des apprentis et en droit du travail. Autres mesures souhaitées: des contrôles non annoncés dans les entreprises formatrices et davantage de postes de conseiller en formation professionnelle.
Ces demandes découlent de plusieurs constatations. Selon un sondage national d’Unia, déposé en août 2019 et relayé par les Jeunes POP neuchâtelois, un tiers des apprentis subit du harcèlement sur son lieu de travail et 63% fait des heures supplémentaires. Cette réalité se retrouve notamment dans le canton de Neuchâtel. Dans ces circonstances, pour Claude Grimm, membre des syndicats des services publics (SSP): «l’État ne remplit pour l’heure pas son rôle d’encadrement. Pour sensibiliser et tenter de limiter ses risques, il n’y a qu’un conseiller pour 400 apprentis.» Le dépôt final du texte est fixé au 9 mars 2023.
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