Aide humanitaire: Le Conseil fédéral prêt à injecter 90 millions au Proche-Orient

Publié

Aide humanitaireLe Conseil fédéral prêt à injecter 90 millions au Proche-Orient

«Au vu de la situation humanitaire extrêmement préoccupante» au Proche-Orient, le CF souhaite amplifier les montants dédiés à l’aide humanitaire dans la région.

Samuel Bonvin
par
Samuel Bonvin
Ignazio Cassis s’est exprimé devant les médias, mercredi, pour justifier la demande du Conseil fédéral.

Ignazio Cassis s’est exprimé devant les médias, mercredi, pour justifier la demande du Conseil fédéral.

20min/Stefan Lanz

Malgré la suspension du financement d’ONG israéliennes et palestiniennes la semaine passée, la Suisse pourrait continuer à fournir un important soutien dans les zones touchées par le conflit au Proche-Orient. «Le nombre de femmes, d’hommes et d’enfants qui ont besoin d’aide humanitaire dans la région va très probablement progresser ultérieurement. Les besoins sont énormes», a expliqué Ignazio Cassis, le chef du Département fédéral des affaires étrangères (FDAE), dans une conférence de presse donnée mercredi à 14 heures.

Le conseiller fédéral, avec le soutien de ses collègues, a donc annoncé demander au Parlement le déblocage d’un budget de 90 millions de francs supplémentaires pour l’aide accordée aux victimes du conflit. «Avec ce montant, le Conseil fédéral prend en considération les besoins humanitaires urgents des populations de la région», a-t-il ponctué.

Demande de trêve humanitaire, mais pas de cessez-le-feu

Cette somme s’ajouterait donc aux environ 30 millions donnés par la Suisse chaque année à des ONG au Moyen- et au Proche-Orient et serait destinée à «offrir abri et protection aux personnes touchées ainsi qu’à leur fournir des denrées alimentaires de base, des médicaments et des produits d’hygiène». Si la requête est acceptée, le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, les Nations Unies ainsi que des ONG internationales actives dans l’humanitaire hériteront d’une grande partie du montant.

Ignazio Cassis a profité de sa prise de parole pour réaffirmer le soutien de la Suisse à Israël, et notamment à «son droit de se défendre» contre les «attaques terroristes menées par le Hamas». Le Tessinois a également réitéré que la Suisse ne plaidait pas en faveur d’un cessez-le-feu, mais s’alignait sur la volonté européenne d’une trêve humanitaire. 

Ton opinion