Royaume-UniSabotage massif de caméras de surveillance
Environ 300 caméras installées pour la zone à ultra-faibles émissions de Londres ont été vandalisées ou volées depuis avril.
La police londonienne a indiqué vendredi avoir recensé des centaines de sabotages de caméras en amont de l’extension très polémique de la taxe sur les véhicules les plus polluants, prévue à la fin du mois dans la capitale britannique. Restreinte au centre de Londres à son introduction en 2019, la zone ULEZ (ultra low emission zone) avait déjà été considérablement élargie en 2021 et doit être étendue à tout le Grand Londres le 29 août.
L’extension de la taxe, en pleine crise du coût de la vie au Royaume-Uni, est vivement critiquée par les riverains et certains opposants s’en prennent aux caméras placées sur les routes - censées lire les plaques d’immatriculation pour vérifier que le véhicule est exempté ou que la taxe a bien été payée.
Dans un communiqué, la Metropolitan Police a précisé avoir recensé au 1er août 288 infractions liées aux caméras ULEZ, principalement des câbles endommagés et des vols de caméras. La police avait commencé son enquête en avril, après que Transport for London, l’agence qui a installé les caméras, a rapporté des cas de vols et de vandalisme parmi les 2750 caméras installées pour couvrir les nouvelles zones taxables. «Il s’agit clairement d’actes criminels inacceptables et nous avons une équipe d’agents qui enquêtent et identifient les responsables», a indiqué Owain Richards, de la Met Police, dans un communiqué. La police a aussi publié une photo d’un homme qu’elle cherche à retrouver pour quatre infractions commises dans le nord-ouest de Londres le 17 juin.
Malgré les critiques du gouvernement conservateur et des dirigeants de son propre parti, le maire travailliste de Londres Sadiq Khan défend l’extension de la taxe, censée permettre d’améliorer la qualité de l’air. Les conducteurs de voitures à essence généralement fabriquées avant 2006 (norme Euro 4) et de véhicules diesel généralement fabriqués avant 2015 (norme Euro 6) doivent ainsi débourser 12.50 livres (16 fr. 50) par jour pour entrer dans la zone concernée, sous peine de payer une amende de 180 francs. Pour les camions et les cars, il faut payer 100 livres (112 fr.) par jour. Les taxis sont exemptés.