Hippisme: Le public de Palexpo va vibrer avec Martin Fuchs et «Clooney»

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HippismeLe public de Palexpo va vibrer avec Martin Fuchs et «Clooney»

Le cavalier zurichois a décidé de rendre hommage à son crack de 16 ans, qui effectuera ses adieux et un tour d’honneur à Genève. Émotions en vue pour cette 61e édition.

Christian Maillard
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Christian Maillard
Martin Fuchs avait encore disputé les Jeux de Tokyo avec son Clooney avant que son hongre ne se blesse sérieusement.

Martin Fuchs avait encore disputé les Jeux de Tokyo avec son Clooney avant que son hongre ne se blesse sérieusement.

AFP

À une semaine de l’événement, ils piaffent déjà tous d’impatience! La 61e édition du concours hippique de Genève se rapproche de l’écurie et on sent déjà une grande effervescence au niveau des organisateurs. «On est tous prêts et on a vraiment hâte que le rideau s’ouvre enfin!», lâchent-ils tous en chœur, que se soit Sophie Mottu Morel, la directrice générale de l’épreuve, ou Alban Poudret, le directeur sportif.

Comme c’est le cas chaque année, les meilleurs cavaliers du monde seront présents du 7 au 11 décembre sur la piste de Palexpo. Avec un jour de plus pour les enfants, le mercredi, où l’entrée sera gratuite lors de compétitions nationales. Champions olympiques, champions du monde, spécialistes de saut, d’attelage ou de complet, ils seront tous là. 113 cavaliers issus de 21 nations à tenter de briller, sans coup de barre pour franchir l’obstacle et assurer le spectacle.

60 cavaliers et le Top 10

Parmi les soixante cavaliers engagés dans les épreuves de saut, dix seulement, les dix meilleurs du classement mondial, se retrouveront vendredi pour le fameux Top 10, devenu une tradition depuis 2009 à Palexpo. Il a lieu pour la 17e fois à Genève! Nº1 mondial et champion du monde, le Suédois Henrik von Eckermann a hâte de prendre sa revanche sur le champion olympique Ben Maher - vainqueur l’an dernier - avec comme arbitre un certain Martin Fuchs, deux fois victorieux du Grand Prix Rolex du dimanche (2019 et 2021) qui aimerait bien aussi épingler une fois, avec «Leon Jei» ou «Conner Jei» cette prestigieuse compétition à son palmarès que son ami Steve Guerdat (qui ne figure pas dans les 10 cette année) a déjà remportée deux fois.

S’il ne sera pas présent dans le Top 10, Steve Guerdat est de retour à Genève avec de jeunes chevaux et toujours autant d’ambitions.

S’il ne sera pas présent dans le Top 10, Steve Guerdat est de retour à Genève avec de jeunes chevaux et toujours autant d’ambitions.

AFP

Ce sera aussi l’occasion pour le public de Palexpo, très respectueux mais chauvin, de vibrer avec le Jurassien tout au long de la semaine; avec le Zurichois bien sûr, tout aussi aimé à Genève, mais aussi tous les autres cavaliers du pays qui ne viennent pas au bout du lac pour faire de la figuration. Brillant tout au long de la saison, vainqueur notamment de la Coupe des Nations de Saint-Gall et d’un Grand Prix à Dublin, le Genevois Edouard Schmitz, qui saute dans son jardin, nourrit de grandes ambitions. «Quand on est un athlète, on cherche la victoire!» sourit-il. «On l’a bien senti aujourd’hui, Il va nous faire quelque chose de grand», se réjouit Alban Poudret, qui n’a pas oublié qu’il avait déjà brillé l’an passé, avec des chevaux («Quno» et «Gamin») en grande forme.

C’est aussi l’objectif du Neuchâtelois Bryan Balsiger, récent vainqueur du Grand Prix Coupe du monde d’Oslo et champion de Suisse, ou de Pius Schwizer. Ils sont tous bien décidés, eux aussi, à défier les Allemands Daniel Deusser et Gerrit Nieberg, les deux vainqueurs des dernières étapes du Rolex Grand Slam of Show Jumping, sans oublier Peder Fredricson, le Néerlandais Harrie Smolders, 2e du Rolex Grand Prix l’an dernier à Genève, le Français Julien Epaillard et tant d’autres encore.

Autre belle attraction, le cross indoor, présenté par la Tribune de Genève, est depuis sa création également un moment très attendu. L’an dernier, le public avait assisté à un mano a mano entre Robin Godel et le Français Karim Laghouag, qui avait finalement tourné à l’avantage du Fribourgeois. Y aura-t-il de la revanche dans l’air cette année? «On est compétiteur ou pas, je reviens avec un autre cheval mais pour gagner à nouveau, assure-t-il. C’est un plaisir de finir l’année ici.» Les deux se méfieront du multiple champion du monde et olympique, l’Allemand Michael Jung, ainsi que de l’Irlandais Cathal Daniels, vainqueur à Genève en 2019. Outsiders, la Vaudoise Mélody Johner et la Zurichoise Nadja Minder n’ont cependant pas dit leur dernier mot.

«Quand on est un athlète, on cherche la victoire»

Edouard Schmitz, vainqueur à Dublin cette année et qui a des vues sur Genève

Tout aussi spectaculaire et attendu, l’attelage va faire encore une fois vibrer les tribunes de Palexpo samedi et dimanche avec Jérôme Voutaz, qui espère bien que ce sera enfin son heure dans son temple. Le Valaisan de Sembrancher est prêt dans tous les cas à tenir la dragée haute au Néerlandais Bram Chardon, qui remettra son titre en jeu, alors que l’impressionnant Boyd Exell, longtemps invaincu à Genève (douze victoires consécutives), sera cette fois-ci absent.

Martin Fuchs va ressortir une dernière fois son «Clooney» sur cette piste de Palexpo que son hongre aimait tant.

Martin Fuchs va ressortir une dernière fois son «Clooney» sur cette piste de Palexpo que son hongre aimait tant.

AFP

Cette 61e édition marquera également les adieux de «Clooney 51», l’ex-crack de Martin Fuchs. La cérémonie aura lieu dimanche avant le Grand Prix, sur cette piste qu’il aimait tant avant de se blesser le 17 août 2021, à l’épaule droite. C’était dans un pré, juste après les Jeux de Tokyo. Actuellement en retraite en Normandie et à Wängi, ce hongre de 16 ans, champion d’Europe et vice-champion du monde individuel, a bien mérité ces adieux à un public qui l’a toujours aimé. Émotion garantie, comme ce fut le cas avec «Nino des Buissonnets», le cheval olympique de Steve Guerdat en 2016, et d’autres encore comme l’«Hello Sanctos», de Scott Brash, la «Fine Lady» d’Eric Lamaze ou encore «Quabri de L’Isle», du Brésilien Pedro Veniss.  «Ça va être un grand moment où on va devoir sortir les mouchoirs et verser beaucoup de larmes», s’attend Sophie Mottu Morel, touchée que Martin Fuchs, comme d’autres avant lui, choisissent Genève pour ce dernier tour d’honneur.

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