NeuchâtelDouze ans pour des coups de batte de baseball
La justice neuchâteloise a qualifié de tentative d’assassinat une agression commise sur la maman d’un garçon de 4 ans, à Fontaines.
- par
- Vincent Donzé
Pour s’être acharné sur son ex à coups de batte de baseball, un samedi soir d’hiver à Fontaines (NE), un sexagénaire fribourgeois a écopé de douze ans de prison. Comme l’a relaté «Arcinfo», la Cour pénale du Tribunal cantonal neuchâtelois a qualifié cette agression de tentative d’assassinat. En première instance, B. U. avait écopé de six ans pour tentative de meurtre, une sanction jugée insuffisante par le Ministère public, auteur d’un recours.
L’auteur fribourgeois avait tout planifié mais il a nié toute préméditation. Avant de pénétrer chez son ancienne compagne par effraction, il avait posé un traqueur sous sa voiture. Le 2 mars 2019, vers 23 h 30, il a laissé cette femme inconsciente chez elle, la tête en bouillie.
Un an et demi plus tôt, après sa séparation d’avec un homme de vingt ans son aîné, cette maman avait quitté le canton de Fribourg avec son petit garçon de quatre ans. À Fontanes, elle n’a jamais attiré l’attention, si ce n’est par sa gentillesse. L’élément déclencheur d’une déferlante de violence, c’est un désaccord concernant le droit de garde de leur enfant, après une séparation compliquée, comme le rapporte «Arcinfo».
Les cris de la locataire avaient terrifié le propriétaire de la villa, qui résidait à l’étage. Lorsqu’un voisin alerté par un texto est intervenu, la victime gisait dans son sang. Trente-six heures après les faits, son pronostic vital restait «réservé». Son coma a duré quatre jours. «Pourvu qu’elle nous revienne», disaient alors ses voisins. «Je suis une survivante», a déclaré la victime devant la Cour pénale.
Maux de tête, pertes d’équilibre, fatigue et angoisses: à 43 ans, suivie par des psys, la maman n’a pas retrouvé sa vie d’avant. Son agresseur devra lui verser 60 000 francs d’indemnités pour tort moral et s’acquitter des frais de justice. La victime devrait bénéficier d’une rente AI, elle qui occupait un poste à responsabilités.