Pizzas Buitoni: Le PDG de Nestlé France annonce un fonds pour les victimes

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Pizzas BuitoniLe PDG de Nestlé France annonce un fonds pour les victimes

Le PDG de Nestlé France a présenté ses excuses aux familles touchées après la consommation de pizzas surgelées Buitoni, suspectées de la mort de deux enfants.

La préfecture du Nord a interdit l’activité de l’usine Buitoni de Caudry (Nord) par arrêté du 1er avril.

La préfecture du Nord a interdit l’activité de l’usine Buitoni de Caudry (Nord) par arrêté du 1er avril.

AFP

Le patron de Nestlé France Christophe Cornu présente ses «excuses» aux familles des enfants touchés par des contaminations liées à la consommation de pizzas surgelées Buitoni et annonce la création d’un «fonds de soutien aux victimes», dans un entretien mis en ligne lundi soir sur le site du «Figaro».

«Je veux aujourd’hui exprimer ma plus profonde compassion et présenter mes excuses», déclare Christophe Cornu dans cet entretien, déplorant «un drame humain, où des familles et des enfants sont touchés».

Le 18 mars, Nestlé a fermé deux lignes de production de pizzas. La préfecture du Nord a interdit l’activité de l’usine Buitoni de Caudry (Nord) par arrêté du 1er avril, après que les autorités sanitaires ont annoncé avoir établi un lien entre la consommation des pizzas Fraich’up et plusieurs cas graves de contamination par Escherichia coli.

«Une aide aux familles touchées»

«Nous avons décidé de créer un fonds de soutien aux victimes du SHU» (Syndrome Hémolytique et Urémique), annonce Christophe Cornu, sans dévoiler le montant qu’il va y consacrer.

«Il ne se substituera en rien aux indemnisations que la justice pourrait décider. Mis en place le 1er septembre, il sera administré par un tiers de confiance, une association que nous sommes en train de choisir. Il permettra d’apporter une aide à ces familles touchées, qui, au-delà de la souffrance, sont aussi peut-être confrontées à des difficultés financières, comme des pertes de revenus», précise-t-il.

Au sujet de l’origine de la contamination, «si nous n’excluons à ce stade aucune hypothèse sur l’origine de la bactérie, nous poursuivons actuellement des investigations approfondies sur les farines utilisées sur la ligne Fraîch’Up», indique le patron de Nestlé France, soulignant qu’il ne s’agit, «à l’heure actuelle, que d’une suspicion», alors que les analyses devraient prendre encore plusieurs semaines, selon le quotidien.

«Donner toutes les réponses»

«Je ne peux m’engager sur une date de fin d’enquête, mais je m’engage à donner toutes les réponses dès que nous en saurons plus», garantit le dirigeant. Concernant la remise en route de l’usine de Caudry, «La ligne Fraîch’Up ne redémarrera pas tant que toute la lumière n’aura pas été faite sur l’origine de la bactérie», indique Christophe Cornu.

«Pour l’autre ligne, qui produit notamment les pizzas Four à Pierre et qui n’a jamais été concernée par le rappel, il est difficile d’envisager une réouverture avant novembre 2022. Nous travaillons avec les autorités sur un protocole de redémarrage de l’usine. Il répondra à toutes les questions soulevées par l’arrêté préfectoral du 1er avril», promet le dirigeant.

Les pizzas de la gamme Fraîch’Up de Buitoni sont suspectées d’avoir provoqué la mort de deux enfants. Une information judiciaire a été ouverte notamment pour homicide involontaire à l’égard d’une personne, blessures involontaires concernant 14 personnes, mise sur le marché d’un produit dangereux pour la santé et mise en danger d’autrui. Une information judiciaire est en cours à Paris notamment pour homicide involontaire et blessures involontaires.

(AFP)

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