Baume-Schneider et Rösti élus: Une première pour le Jura, une majorité pour la Suisse latine

La matinée a commencé sans surprise, elle a fini avec une sensation. Du côté de l’UDC, ça n’a pas traîné: dès le premier tour, le grand favori, le Bernois Albert Rösti, a été élu par l’Assemblée fédérale avec 131 voix, contre 98 voix à son concurrent zurichois Hans-Ueli Vogt. Il succédera à Ueli Maurer.

La succession de Simonetta Sommaruga a donné lieu à un grand suspense avec une fin inattendue par la victoire de la Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider. Elle a été élue au terme d’un scrutin très serré, au troisième tour, obtenant à une voix près la majorité absolue. Une partie des élus de droite avait choisi de voter pour l’ancien candidat Daniel Jositsch, recalé par son parti lors du processus de sélection. Puis, tour après tour, ils se sont rabattus sur les candidates officielles et la Jurassienne a tissé son chemin vers la victoire. 

«Après avoir osé frapper à la porte du Conseil fédéral, j’ai désormais hâte de me mettre au travail», a dit Elisabeth Baume-Schneider dans son discours d’acceptation de l’élection. Elle a voulu se présenter comme «un pont entre les cultures, entre les générations, entre les villes et les campagnes.»

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Une Jurassienne, un Vaudois, un Fribourgeois, un Tessinois: le Conseil fédéral comptera dès le 1er janvier quatre élus latins contre trois Alémaniques. Dans l’histoire, la situation ne s’est produite que brièvement et à une seule reprise, à la fin des années 1910. On comptait alors un élu romanche.

Le PLR, lors des auditions des candidates socialistes, avait déjà averti: il peut vivre avec une majorité latine, mais seulement pour une période de transition. La chose est claire: lors du prochain remplacement d’un élu – a priori, quand Alain Berset s’en ira – c’est un Alémanique qui aura certainement toutes ses chances.