Hockey sur glaceCe LHC inoffensif et sans révolte inquiète
Lausanne a concédé une défaite sans appel à Berne (3-0). La pauvre prestation présentée par les hommes de John Fust est préoccupante.
- par
- Ruben Steiger Berne
Faut-il s’inquiéter pour le LHC? Après deux revers à domicile contre les ZSC Lions et Rapperswil, les Vaudois ont connu la défaite à Berne. Pour la deuxième fois consécutive, ils sont restés muets offensivement. En ajoutant à cela le manque de révolte des Lions dans la capitale, il y a légitimement des raisons de se faire du souci avant la réception de Genève-Servette samedi.
À Berne, tout a mal commencé puisque les Lausannois ont subi de plein fouet la fougue et la hargne des Ours. «Nos dix premières minutes ont été mauvaises, a reconnu Tim Bozon à l’issue de la partie. On n’était pas dans le rythme. Ils sont venus très fort et on n’a pas réussi à s’ajuster.»
Une révolte quasi-inexistante
Plus que ces dix mauvaises premières minutes, c’est l’absence de réaction des hommes de John Fust qui est inquiétante. «Ce n’est pas un manque de caractère. On travaille, mais on ne le fait pas avec la détermination nécessaire pour gagner», a résumé le numéro 94 lausannois.
Vendredi, il a fallu attendre la mi-match, et une charge limite de Beat Gerber sur Ken Jäger, pour que les Lions montrent les crocs. «Il faut absolument qu’on montre une plus grande envie de gagner et surtout une mentalité plus conquérante», a regretté l’international français.
Déjà absent contre Rapperswil, cet état d’esprit a une nouvelle fois cruellement manqué aux Vaudois dans la capitale.
Une disette offensive préoccupante
148 minutes et 58 secondes, c’est le temps de jeu passé depuis le but de Jason Fuchs contre les ZSC Lions. Cela fait donc plus de sept périodes de disette. Plus alarmant encore, c’est le peu d’occasions franches que Lausanne obtient. À Berne, elles se sont comptées sur les doigts d’une main. Principalement car le LHC a joué presque exclusivement en périphérie, sans pouvoir adresser de tirs réellement dangereux.
Pourtant, malgré les absences, le secteur offensif comporte toujours des joueurs capables de créer du danger. «Il y a du talent dans cette équipe et aussi des travailleurs mais il faut montrer une plus grande envie de marquer», a lancé Tim Bozon.
À force de ne pas marquer, la confiance est forcément touchée et tout se complique. «C’est clair qu’on ne se crée pas assez de grosses occasions. Pour retrouver la confiance, il faut vraiment commencer par des jeux simples. C’est-à-dire: mettre des pucks au but, masquer le gardien et créer des rebonds», a expliqué l’ailier, aligné avec Jason Fuchs et Robin Kovacs.
Retrouver le feu
Quand on sait l’importance du début de saison, qui conditionne souvent la suite de l’exercice, le LHC doit absolument montrer une réaction. «On a de la chance d’avoir le derby qui arrive. C’est le match parfait pour rebondir», a clamé le principal intéressé.
Mais pour envisager tenir tête aux Aigles, leader de National League, il faudra faire mieux dans tous les secteurs du jeu, tant offensivement que défensivement, et l’attaquant le sait: «On doit se révolter et surtout retrouver le feu qui nous habite.» Le public pourrait aussi avoir son rôle à jouer, pour autant que la Vaudoise aréna soit plus garnie que contre Rapperswil. «J’espère vraiment que la patinoire sera pleine», a conclu Tim Bozon.
Préoccupante, la situation de Lausanne pourrait devenir critique en cas de défaite contre le rival genevois samedi lors du derby lémanique.