CanadaL’inflation a atteint son niveau le plus haut depuis 30 ans
Selon Statistique Canada, les prix des biens de consommation ont pris l’ascenseur. En cause: les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et les mauvaises conditions météo.
Les prix à la consommation ont continué à flamber en décembre sur un an au Canada, atteignant un sommet en trente ans, en raison notamment des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, a annoncé, mercredi, Statistique Canada.
«L’indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 4,8% d’une année à l’autre en décembre, en hausse par rapport à l’augmentation de 4,7% en novembre», a indiqué dans un communiqué l’Institut national de la statistique.
Sans l’essence, l’augmentation a été de 4% d’une année à l’autre. Il s’agit de l’augmentation des prix à la consommation la plus importante depuis septembre 1991.
«L’inflation a atteint son plus haut niveau en trente ans et s’approche d’un pic», a déclaré dans une note l’économiste Stephen Brown, ajoutant que les analystes s’attendent à ce que ce taux se maintienne lors du premier trimestre, puis «chute drastiquement» plus tard cette année.
Les prix des produits alimentaires ont connu en décembre le bond le plus important depuis 2011, soit une augmentation de 5,7% d’une année à l’autre.
Le prix des fruits a augmenté de plus de 6% en un an
L’Institut de la statistique explique que «les conditions météorologiques défavorables dans les régions productrices ainsi que les perturbations de la chaîne d’approvisionnement ont été à l’origine de l’augmentation des prix payés par les ménages». Le prix des fruits comme les pommes, les oranges et les bananes ont par exemple augmenté respectivement de 6,7, de 6,6 et de 2,5%.
Pour les biens durables, les hausses de prix sont encore plus importantes. Les Canadiens ont dû débourser plus d’argent en décembre pour l’achat d’une voiture (+7,2%), d’un réfrigérateur ou d’un congélateur (+13,9%), ou encore d’un lave-linge, sèche-linge ou lave-vaisselle (+10,4%).
Le pouvoir d’achat des Canadiens a reculé, note Statistique Canada, les prix progressant à un rythme plus rapide que les salaires, pour lesquels une augmentation de 2,6% a été observée au cours de la même période.