Ligue des champions de hockey: Marc Gautschi: «Les joueurs sont obligés de fêter toute la nuit!»

De grands sourires, mais aussi beaucoup de larmes: mardi soir, les émotions étaient vives sur la glace des Vernets. D’Eliot Berthon à Jan Cadieux, en passant par Noah Rod: retrouvez les réactions des héros grenat à l’issue de la finale de la Ligue des champions remportée par Genève-Servette.

Vainqueurs (3-2) des Suédois de Skelleftea, les Aigles ont décroché la première Coupe d’Europe de leur histoire au bout du suspense.

«En voyant mon père, il y a un truc qui a lâché. Il m’a toujours supporté. Je pense aussi fort à ma mère, à mon frère, à ma sœur et à mes grands-parents. Ce sont des moments qu’on ne vit qu’une fois dans une carrière. Être là avec ma famille et ma femme, c’est indescriptible. En repensant au travail effectué, aux moments vraiment durs par lesquels je suis passé, les larmes sont sorties. Je ne m’étais pas imaginé un scénario où j’ouvrais le score, mais ça a donné une bonne impulsion à l’équipe. Pour être honnête, je ne m’y attendais pas. Je suis fier, ce titre m’appartient aussi.»

«Quand je vois ce que le groupe a réalisé malgré les derniers temps difficiles, mon premier sentiment est beaucoup de fierté. L’équipe a tout donné dès le début de la compétition. On a toujours dit qu’on la prenait au sérieux. Le mérite de ce titre revient aux joueurs. Pourquoi j’ai ôté la médaille d’autour de mon cou? Je n’ai jamais aimé les colliers ou les breloques. Ce sont des choses superficielles, contrairement aux moments que je passe tous les jours avec mon staff et mes joueurs. Ces instants et les souvenirs qu’ont créé tous ensemble sont bien plus importants.»

«On s’attendait à pareille ambiance dans cette patinoire. C’était plus ou moins similaire au septième match de la finale des play-off contre Bienne. Les fans nous ont donné des ailes et ça nous a permis de nous surpasser. On a vu que même si les joueurs de Skelleftea s’étaient préparés à ça, ils ne s’attendaient pas à autant d’ambiance. L’expérience au sein du vestiaire explique notre capacité à élever notre niveau dans ce genre de moments. Et ce soir (ndlr: mardi), tout le monde se couchait pour bloquer les shoots et travaillait les uns pour les autres. Le pourcentage de réussite était plus élevé avec cette attitude.»

«Franchement, j’en ai rien à foutre de ne pas avoir joué! Mon objectif est toujours de gagner des titres avec Genève. Que ce soit sur la glace, dans les tribunes, ou à faire les gourdes pour les gars. Ce trophée, il est pour la ville et les supporters. Mon objectif est accompli avec ce titre de plus au palmarès du club, même si je n’ai pas pu jouer ce match à cause de ma blessure. Les gars ont tellement mérité cette victoire. Comment j’ai vécu ce match? Quand je suis entré dans le vestiaire, j’ai vu que tout le monde était serein, calme et confiant. Je savais qu’on allait gagner. C’était le même feeling que la saison passée contre Bienne.»

«Ce titre a une grande signification pour moi, tout comme celui de National League la saison dernière, qui était le tout premier trophée de ma longue carrière. Contrairement au championnat, où la chance de gagner est annuelle, la Ligue des champions est très compliquée à remporter. Ce titre est donc un accomplissement dans ma carrière. S’il représente autant pour moi, c’est aussi car je risque de devoir quitter le club à la fin de la saison. J’espère que ce n’est pas une fin en soi et qu’on aura une autre opportunité au cours des prochaines semaines.»

«Cette Ligue des champions faisait partie des objectifs prioritaires de notre saison. Le fait qu’on ait réussi à aller jusqu’au bout de l’aventure me rend vraiment heureux. Ce que ce titre représentre pour moi qui ai déjà tant gagné? Chaque fois que je joue une compétition, c’est pour gagner des matches et remporter des trophées. Je suis donc super content d’ajouter une ligne à mon palmarès. Quand j’étais sur le banc des pénalités à la toute fin de la partie, j’étais un peu nerveux. Heureusement pour moi, notre box-play a été excellent durant toute la rencontre.»

«Ce titre, c’est vraiment cool. On s’est dit depuis le tout début qu’on voulait gagner cette Ligue des champions et on y est parvenus. Je suis très fier de ce groupe et je pense que ce trophée va libérer l’équipe pour la suite de la saison. Les joueurs n’ont d’ailleurs plus d’excuses de ne pas jouer de la même manière que durant cette finale lors des prochains matches de championnat. Mais avant ceux-ci, ils sont obligés de fêter toute la nuit! Et demain (ndlr: mercredi) aussi!»