Hockey sur glace: Affaire de viol collectif: la fédération canadienne privée de revenus 

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Hockey sur glaceAffaire de viol collectif: la fédération canadienne privée de revenus

Ottawa a décidé de suspendre le financement de la fédération canadienne de hockey après des allégations de viol collectif commis par huit joueurs en 2018.

Selon la victime présumée, plusieurs des joueurs mis en cause ont déjà joué en NHL (photo prétexte).

Selon la victime présumée, plusieurs des joueurs mis en cause ont déjà joué en NHL (photo prétexte).

IMAGO/ActionPictures

Le financement public de la fédération canadienne de hockey sur glace a été suspendu mercredi par le gouvernement car l’organisation est soupçonnée d’avoir voulu cacher un viol collectif commis par huit joueurs en 2018.

«Leur gestion de l’événement est extrêmement troublante et préoccupante», a déclaré devant les journalistes la ministre des Sports, Pascale St-Onge, qui estime que la fédération perpétue la «culture du silence».

Membres de l’équipe nationale junior

Lundi, la fédération a dû venir s’expliquer devant une commission parlementaire après des révélations dans la presse ces dernières semaines, sans convaincre la ministre.

Il y a quelques années, un accord financier a été conclu entre la fédération et une jeune femme, aujourd’hui âgée de 24 ans, qui accuse de viol collectif un groupe de huit joueurs dont plusieurs membres de l’équipe nationale junior de l’époque, après un gala de la fondation de Hockey Canada en 2018.

5 millions par année

Pour la ministre, les responsables de l’organisation ont eu une réaction «inappropriée» et «d’une autre époque» notamment puisque l’enquête n’a pas été finie et que tous les joueurs, dont on ne connaît pas leurs noms, n’y ont pas participé.

Elle a imposé plusieurs conditions pour la reprise des aides publiques à la fédération. Au cours des deux dernières années, Hockey Canada a reçu environ 14 millions de dollars canadiens (10,4 millions de francs) de la part du gouvernement fédéral.

Audit financier

Pour retrouver des financements, ils sont tenus de transmettre le rapport du cabinet qui a mené l’enquête indépendante après le scandale, «avec un plan qui détaille comment ils vont implanter les recommandations» faites, a expliqué la ministre. Ensuite, ils doivent devenir signataires du Bureau du commissaire à l’intégrité dans le sport, qui vient d’être mis en place.

Dans la foulée de ces allégations, la ministre des Sports avait lancé un audit financier pour savoir si des «fonds publics (avaient) été utilisés pour camoufler cette histoire de viol collectif».  Le directeur général de Hockey Canada avait assuré qu’aucun fonds gouvernemental n’avait été utilisé dans ce règlement.

Selon la victime présumée, plusieurs des joueurs mis en cause dans cette affaire ont déjà joué dans la Ligue nationale de hockey, la plus prestigieuse des ligues professionnelles de hockey sur glace au monde.

(AFP)

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