Voile – Coupe de l’AmericaVoici le bateau qui représentera fièrement la Suisse
Alinghi Red Bull Racing a baptisé mardi à Barcelone son «BoatOne», le bateau dernier cri qui défendra les couleurs de la Suisse lors de la Coupe de l’America 2024.
- par
- Florian Müller
Le «BoatOne» d’Alinghi Red Bull Racing a été baptisé et mis à l’eau mardi à Barcelone
Samo Vidic / Alinghi Red Bull Racing / Red Bull Content PoolLes lignes racées de sa carène clament une ambition: le défi suisse veut jouer la gagne lors de la 37e Coupe de l’America (dès le 22 août 2024). À Barcelone, Alinghi Red Bull Racing a dévoilé l’AC75 qui tentera de remporter l’Aiguière d’argent pour la troisième fois, après les victoires de 2003 et 2007.
Dans le milieu de la voile, l’adage est formel: si un bateau a l’air rapide, c’est qu’il est rapide! C’est peu dire que le «BoatOne» a de la gueule, voilà qui promet que du bon pour le défi suisse, entièrement fabriqué à Ecublens (VD) et qui bat fièrement le pavillon de la Société Nautique de Genève.
A 14h, la marraine du bateau Chiara Bertarelli, la fille d’Ernesto, a brisé la traditionnelle bouteille de champagne avant que l’AC75 ne soit gruté pour son tout premier contact avec la mer.
Une bouteille de champagne qui vole en éclas pour le baptème du «BoatOne», comme le veut la tradition.
Samo Vidic / Alinghi Red Bull Racing / Red Bull Content Pool«Mettre «BoatOne» à l’eau est un aboutissement, c’est un moment particulier qui marque le début d’une nouvelle phase, explique Adolfo Carrau, design coordinator d’Alinghi Red Bull Racing. Les compétences des différents membres de l’équipe ont contribué à la réalisation de ce bateau. C’est le premier que nous avons dessiné et construit ensemble. Nous allons maintenant pouvoir procéder aux tests sur l’eau et aux navigations.»
Jusque-là, l’équipe helvétique avait pu se familiariser à ces AC75 volants particulièrement exigeants à bord du «BoatZero», racheté au Defender néo-zélandais, en attendant d’avoir son propre outil de travail. C’est désormais chose faite.
«Vous passez trois ans à voir le bateau évoluer sur l’ordinateur puis vous le voyez en vrai, c’est comme de la magie, confie Marcelino Botin, principal designer du défi suisse. Mais nous savons très bien que ce n’est pas de la magie. Ce bateau est le fruit du travail de celles et ceux qui ont partagé leurs connaissances, leur expérience et leur passion pour atteindre un résultat qui répond aux attentes de l’équipe. C’est vraiment incroyable d’aboutir à un bateau comme celui-ci.»
Ernesto Bertarelli devant son nouveau bébé: l’homme d’affaire ne sera pas présent physiquement à bord cette année, contrairement aux deux précédantes victoires d’Alinghi (2003 et 2007).
Samo Vidic / Alinghi Red Bull Racing / Red Bull Content PoolMalgré le sentiment de fierté légitime, l’équipe garde à l’esprit le travail qu’il reste encore à accomplir. Ce n’est là qu’une première étape. «Nous avons eu la chance d’en voir beaucoup sur le simulateur, mais «BoatOne» est forcément bien plus impressionnant en vrai, sourit le skipper Arnaud Psarofaghis. La prochaine étape sera maintenant de naviguer enfin à bord. Le sailing team va devoir poursuivre l’incroyable travail réalisé par les designers et les boat builders.»
Prochaine étape à Barcelone: les premières sorties sur le plan d’eau de la 37e Coupe de l’America.