Qatar 2022Les joueurs de Murat Yakin valent 366 millions de francs
Les acteurs du Mondial «pèsent» un total de 15 milliards de francs. L’Angleterre, le Brésil et la France sont les équipes à la plus haute valeur ajoutée. La Suisse pointe à la 14e place.
- par
- Nicolas Jacquier
831 joueurs disputent au Qatar la première Coupe du monde hivernale de l’histoire - sans doute aussi la dernière. En additionnant la valeur marchande des uns et des autres, cela représente beaucoup d’argent, grosso modo 15 milliards de francs. Cela équivaut à une moyenne de 18 millions de francs par joueur. Une somme certes colossale, mais qui n’est rien comparé au budget vertigineux d’un Mondial qatari dépassant les 220 milliards de francs (contre une douzaine quatre ans plus tôt en Russie).
Sur le plateau, toutes les sélections ne pèsent évidemment pas le même poids financier. C’est ce qui ressort de l’analyse très pointue des experts de l’Observatoire du football, lesquels ont passé en revue chacun des 32 participants.
Résultats? De grandes disparités entre les cadors du tournoi et les laissés-pour-compte. Réunis sur le podium, trois effectifs dépassent largement le milliard, à savoir dans l’ordre l’Angleterre (1,49), le Brésil (1,45) et la France (1,33). Dans le club fermé des milliardaires figurent aussi l’Espagne (1,2), le Portugal (1,1) et l’Allemagne (1).
Pour trouver trace de la Suisse, il faut descendre au 14e rang, la sélection de Murat Yakin pesant l’équivalent de 366 millions de francs (ce qui représente une moyenne de quelque 14 millions par joueur). C’est nettement plus que le Cameroun (177) mais un peu moins que la Serbie (403).
Dans ce classement particulier, le pourtant immensément riche Qatar (avec seulement 29 millions en l’occurrence) et le Costa Rica (23) ferment la marche.
Individuellement, Jude Bellingham, la pépite de Borussia Dortmund, présente avec 202 millions de francs la plus haute valeur de transfert estimée parmi l’ensemble des sélectionnés; le milieu de terrain anglais devance le Brésilien Vinicius Junior (200) et le Français Kylian Mbappé (185).
Le plus cher? Un remplaçant!
Dans les rangs helvétiques, le joueur le mieux valorisé épouse étonnamment les traits d’un remplaçant, en l’occurrence Gregor Kobel (51), promu No 2 des portiers derrière Yann Sommer.
Basé à Neuchâtel, l’Observatoire du football n’est pas le seul à avoir disséqué l’ensemble des effectifs. Le site transfermarkt s’est lancé dans la même étude comparative, avec des résultats relativement similaires. Si le classement demeure inchangé pour ce qui est des top nations, seules les valeurs diffèrent quelque peu. Ainsi l’Angleterre (1re) perd quelque 230 millions de francs pour s’arrêter à un montant cumulé de 1,26 milliard. C’est 1,14 milliard pour le Brésil (2e) et 997 millions pour les champions du monde français (3e).
Toujours 14e, la Suisse subit une cure d’amaigrissement, avec une valeur globale ramenée à 281 millions de francs. Dans cette représentation-là, Manuel Akanji (30 millions) et Granit Xhaka (28) sont les internationaux les plus chers, devançant Gregor Kobel et Noah Okafor (25 chacun). À l’extrémité, la valeur du vétéran Fabian Frei ne dépasse pas les 500’000 francs.
Tout cela fait beaucoup de chiffres et pas mal d’argent évidemment. Comme on a coutume de l’affirmer, ce ne sont heureusement ni le papier ni les millions qui jouent.