FootballLe président espagnol crée la polémique pour avoir embrassé une joueuse
Luis Rubiales, président de la fédération espagnole, a choqué les internautes en embrassant sur la bouche l’attaquante Jenni Hermoso, après la victoire en Coupe du monde. Il s’est excusé.
- par
- Robin Godinat/AFP
Un scandale est venu troubler la fête, dimanche en Espagne. En effet, Luis Rubiales, président de la fédération espagnole de football, a créé la polémique après un geste déplacé sur une joueuse.
Quelques instants avant de soulever le trophée de la Coupe du monde 2023, après la victoire 1-0 contre l’Angleterre, les joueuses de l’effectif de la Roja ont été saluées une à une par ce dernier à coups d’accolade, provoquant parfois le malaise de certaines. Mais au moment de féliciter Jenni Hermoso, Luis Rubiales s’est emporté et a embrassé l’attaquante sur la bouche, lui tenant la tête entre les mains.
L’attitude du patron de la RFEF a choqué les internautes, provoquant rapidement de vives réactions sur les réseaux sociaux. Alors que de nombreux internautes parlent «d’agression sexuelle», d’autres soulignent la différence de traitement avec l’équipe masculine. Si certains se sont interrogés sur une potentielle relation entre les deux protagonistes, les médias espagnols ont précisé n’en avoir aucune connaissance.
Une «célébration spontanée»
Jenni Hermoso a réagi au comportement euphorique du président lors d’un live Instagram, indiquant avec un sourire: «Eh, je n’ai pas aimé». Dans des déclarations transmises ensuite à la presse par sa fédération, elle a expliqué qu’il s’agissait d’«un geste mutuel totalement spontané en raison de l’immense joie que procure la victoire d'une Coupe du monde.»
«Le président et moi, nous avons une excellente relation, son comportement avec nous toutes a été parfait et c’était un geste naturel d’affection et de gratitude», a-t-elle ajouté. «C’est une célébration spontanée, qui se manifeste ainsi. Les deux sont des amis très proches», avait indiqué à l’AFP une source au sein de la Fédération.
Luis Rubiales, particulièrement contesté en Espagne, n’en est pas à sa première polémique. En septembre 2022, le président de 45 ans avait été accusé d’avoir organisé des orgies avec l’argent de la Fédération. Rubiales est également critiqué pour son soutien envers le coach de la sélection espagnole, dénoncé depuis longtemps par les joueuses pour ses méthodes «dictatoriales».
Le dirigeant a d’abord répondu au scandale lors d’une interview accordée à Radio Marca, dimanche: «Le baiser avec Jenni? Les idiots sont partout. Quand deux personnes ont une démonstration d’affection sans importance, nous ne pouvons pas écouter ces idioties. Nous sommes champions du monde et je reste avec ça».
Des excuses lundi
Puis, lundi, sur les réseaux sociaux, il s’est excusé d’un un acte «sans aucune mauvaise intention»: «Dans un moment de plus en plus fusionnel, sans aucune mauvaise intention, sans aucune mauvaise foi, eh bien il s’est passé ce qui s’est passé», a-t-il déclaré.
«Ici, nous avons vu cela comme quelque chose de naturel, de normal et, je le répète, sans aucune mauvaise intention, mais à l’extérieur, il semble qu’une agitation se soit produite», a-t-il regretté, avant d’ajouter que «s’il y a des gens qui ont été blessés par cela, je dois m’excuser, il n’y a rien d’autre à faire».
Luis Rubiales a par ailleurs regretté que cette polémique ait «terni» la célébration du «plus grand succès de notre histoire dans le football féminin».