France – La jeune joggeuse disparue avait imaginé son enlèvement

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FranceLa jeune joggeuse disparue avait imaginé son enlèvement

Après que 200 militaires se sont mis à sa recherche, lundi soir, la jeune joggeuse de 17 ans retrouvée le lendemain, en Mayenne, a avoué avoir tout inventé.

La jeune joggeuse avait prétendu avoir été enlevée dans la forêt de Belle-Branche.

La jeune joggeuse avait prétendu avoir été enlevée dans la forêt de Belle-Branche.

AFP

La jeune fille de 17 ans, dont la disparition mystérieuse, en début de semaine, avait mobilisé jusqu’à 200 militaires en Mayenne, avait en réalité fugué à l’occasion d’un jogging, puis inventé un scénario d’enlèvement. Réapparue mardi soir saine et sauve dans un restaurant, à une dizaine de kilomètres de son domicile, l’adolescente a reconnu devant les gendarmes, vendredi, avoir «menti».

Le maire de Sablé-sur-Sarthe - où l’adolescente avait été retrouvée - Nicolas Leudière, avait alors évoqué une jeune fille «extrêmement choquée» et portant «des égratignures». «La jeune fille a indiqué avoir menti, ne pas avoir été enlevée et s’être rendue à pied» à Sablé-sur-Sarthe, la commune où elle avait été retrouvée mardi soir, a fait savoir la procureure de la République de Laval, Céline Maigné. Elle s’est déclarée «désolée d’avoir causé une mobilisation aussi importante», «fera l’objet d’une procédure pour dénonciation d’infraction imaginaire», a précisé la magistrate.

Blessures accidentelles

Dans un premier temps, la joggeuse avait fait aux gendarmes le récit d’un «enlèvement par deux jeunes hommes, la frappant et l’emportant dans une camionnette verte dans une maison, d’où elle serait parvenue à s’enfuir en frappant l’un d’entre eux, resté seul», selon le parquet.

Vendredi, elle a également expliqué aux gendarmes que les blessures qu’elle présentait «sont d’origine accidentelle» et qu’elle «aurait notamment découpé son tee-shirt avec une paire de ciseaux», selon la procureure.

À un kilomètre de son domicile

Une enquête pour enlèvement et séquestration avait été ouverte, au lendemain de la mystérieuse disparition de la lycéenne, présentée alors par la magistrate comme «parfaitement insérée, entourée, sportive» et poursuivant «ses études dans un lycée de la région».

La jeune fille était partie de son domicile à Saint-Brice (Mayenne), une commune rurale de 530 habitants, lundi, vers 16h, pour faire un jogging, une activité qui lui était habituelle. D’après l’application Strava, qui permet de partager ses performances sportives grâce à un suivi GPS, la jeune fille avait l’habitude d’effectuer une boucle d’environ cinq kilomètres en 25 minutes, au nord du bourg de Saint-Brice. Lundi, son parcours s’était interrompu au bout de cinq minutes, à un kilomètre seulement de son domicile, à l’intersection de deux routes dans une zone non boisée, près de la forêt domaniale de Belle-Branche.

Zones d’ombre

Sa disparition avait été signalée lundi, à 18h40, par ses parents. «Son père, alerté par la durée de son absence, s’est rendu sur le parcours qu’elle effectue généralement et ne l’y a pas retrouvée», avait précisé Céline Maigné, ajoutant que le père avait découvert «différents effets» de sa fille.

Mercredi, les effectifs de recherches avaient été fortement allégés et la jeune fille avait rejoint sa famille. En poursuivant leurs investigations, les gendarmes avaient souhaité l’entendre à nouveau vendredi, afin d’éclaircir certaines zones d’ombre. Cela a été fait en présence «des enquêteurs, auxquels ont été adjoints deux officiers de police judiciaire, notamment une victimologue», a développé la procureure.

(AFP)

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