Hockey sur glaceGenève-Servette, victime d’un trou noir, gâche tout à Zurich
Les Aigles, absents durant 5 minutes fatales, se sont inclinés dimanche après-midi à Zurich (5-3). Ils continuent à souffler le chaud et le froid.
- par
- Simon Meier
La déception des Genevois après le 2-2 zurichois.
Patrick Straub/freshfocusGE Servette n’en est pas à un paradoxe près, dans ce championnat de National League qu’ils envisagent comme des montagnes russes. Alors les Aigles, qui savent gagner lorsqu’ils jouent mal, comme contre Ambri et Langnau récemment, ont prouvé qu’ils étaient parfaitement capables de s’incliner après un bon match. Ils l’ont fait dimanche à Zurich. Dominateurs le plus clair du temps, les joueurs de Jan Cadieux, victimes d’un trou noir aussi soudain que fatal, ont dû abandonner la victoire aux Lions (5-3).
Le pire et le meilleur, l’irrésistible et le navrant, le jour et la nuit. GE Servette jongle avec les extrêmes et joue au funambule sur la corde sensible de ses supporters. Ainsi, après avoir accompli leur tiers-temps le plus abouti de la saison pour mener 2-0 après vingt minutes, les Aigles ont connu une panne renversante à l’entame de la seconde période.
En 5’31 très exactement, le gardien Robert Mayer, très peu inquiété jusque-là si l’on excepte le but refusé à Sven Andrighetto pour hors-jeu à la 10e, a vu trois pucks terminer dans son filet. Simon Bodenmann (21e), Jesper Fröden (25e) et Juho Lammikko (26e) étaient passés par là. Sans que personne n’ait eu le temps de dire ouf côté grenat, Zurich avait retourné le match – et dire que Tanner Richard avait mis sur le poteau un puck de 3-0 à la 9e.
Fin de série
Genève, sonné mais pas abattu, s’est remis dedans, reprenant le fil de sa domination (27 tirs cadrés à 9 après deux tiers). Histoire de mieux harmoniser le cours de la partie et le tableau d’affichage, Sakari Manninen, déjà auteur du 0-2, a égalisé à 30 secondes de la deuxième sirène.
Mais les Grenat, qui avaient flingué leur entame idéale, devaient bien finir par le regretter. Andrighetto a redonné l’avantage à ses couleurs en power-play (45e) avant de sceller le sort du match sur un doublé (55e).
GE Servette, remarquable la plupart du temps, voit sa série de quatre victoires s’arrêter là; et quelques mauvais fantômes continuent à s’agiter. Comment privilégier le meilleur au pire, l’irrésistible au navrant? Une réponse est attendue par les supporters des Aigles pour mardi, soir de derby lémanique aux Vernets.