PlagiatToblerone attaque encore un chocolatier bernois
Le groupe américain Mondelez, qui possède le fameux chocolat en triangle, s’en prend à nouveau à Swissone à qui un tribunal suisse avait pourtant donné raison.
- par
- Michel Pralong
Mondelez n’en démord pas. Le groupe alimentaire américain, qui possède depuis plus de 30 ans le fameux Toblerone, ne veut pas voir les chocolats de Swissone. Il vient de déposer une nouvelle plainte contre Cocoa Luxury SA qui les fabrique, révèle la «SonntagsZeitung».
En janvier dernier, ce chocolatier bernois avait pourtant remporté une première manche. Le tribunal du commerce de Berne avait rejeté une première plainte de Mondelez contre le produit Swissone lancé en août 2020. Le groupe américain voulait faire immédiatement retirer du marché une friandise qu’il trouve copiée sur le Toblerone, créé en 1908 et toujours fabriqué en Suisse. Il avait d’ailleurs dû verser une indemnité à Cocoa Luxury suite à cette décision.
Exploitation de réputation
Nouvelle attaque donc, cette fois pour «exploitation de réputation». Alors que la première fois, la plainte concernant la forme et le nom du chocolat, les deux finissant par «one», cette fois le groupe se base sur la confusion que cela peut entraîner chez le consommateur. Selon un sondage, 59% des gens font des associations avec le Toblerone lorsqu’ils voient la forme du Swissone. «Nous avons demandé une procédure régulière car il est dans notre intérêt de protéger la force et la réputation de la marque Toblerone» a dit une porte-parole de Mondelez.
Le triangle original est inspiré du Cervin, alors que le chocolatier bernois explique que son Swissone est basé sur la forme de l’opéra de Sidney. Il a d’ailleurs réagi avec humour (et sens du commerce) à cette nouvelle plainte.
Sous le hashtag #nevergiveup (ne renonce jamais) il a publié sur son compte Instagram: «Le propriétaire américain de Toblerone nous attaque encore. Nous le prenons sportivement et répondons avec Swissone Krunch (dans une nouvelle tenue de camouflage)». Un produit lancé le 9 décembre dernier.
Le côté militaire, c’est pour dire que c’est la guerre?