Le tueur d’Yverdon fut brièvement policier

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VaudLe tueur d’Yverdon fut brièvement policier

De 2001 à 2005, le père qui a abattu sa femme et ses filles avait été incorporé au sein de la police cantonale vaudoise, révèle «Le Matin Dimanche».

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Au lendemain du terrible incendie de la rue du Valentin à Yverdon (VD). Dans les restes calcinés de l’habitation ont été retrouvés les corps criblés de balles d’une femme et de ses trois filles ainsi que celui du père qui aurait retourné l’arme contre lui.

Au lendemain du terrible incendie de la rue du Valentin à Yverdon (VD). Dans les restes calcinés de l’habitation ont été retrouvés les corps criblés de balles d’une femme et de ses trois filles ainsi que celui du père qui aurait retourné l’arme contre lui.

lematin.ch/Vincent Donzé

L’homme de 45 ans qui a exécuté les quatre membres de sa famille avec une arme à feu avant de la retourner contre lui, jeudi 9 mars à Yverdon (VD), avait été incorporé au sein de la police cantonale vaudoise, révèle «Le Matin Dimanche». En décembre 2001, le jeune aspirant gendarme domicilié à Échallens était alors âgé de 24 ans. Il a prêté serment parmi 34 nouvelles recrues. Affecté à la gendarmerie mobile, il a quitté son poste à la fin mars 2005 pour rejoindre l’entreprise publicitaire familiale.

En 2008, il fonde, en parallèle, une plateforme internet de vente et d’échange d’objets qui aurait été fermée en 2012, poursuit le journal dominical. Dans son nouveau parcours professionnel, l’homme est qualifié de mythomane qui n’hésite pas à mentir pour se faire reluire auprès de ses partenaires professionnels. Certains auraient choisi de prendre leurs distances afin de ne pas voir leur réputation ternie.

La famille se disloque

Fin 2015, le père de famille réoriente son activité vers la communication, le webdesign et la location de matériel événementiel. Quelques années plus tard, probablement en 2018, la famille se disloque. Sa femme quitte le domicile conjugal avec ses trois filles pour revenir dans la région d’Yverdon. L’été 2021, elle s’installe dans la maison où s’est déroulé le terrible féminicide du 9 mars.

Selon un témoignage récolté par «Le Matin Dimanche», le père voulait que sa famille parte vivre à l’étranger avec lui. Il parlait de s’installer à Abu Dhabi, à l’île Maurice ou en Afrique du Sud. Il s’affichait en ligne en tant que cofondateur d’une société d’exploration et d’exploitation minière en Afrique australe, mais aussi en tant que «collectionneur, philanthrope ou investisseur dans la cryptomonnaie».

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