Président iranien en Syrie pour valider le réchauffement diplomatique

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SyriePrésident iranien à Damas pour valider le réchauffement diplomatique

La visite d’Ebrahim Raïssi chez Bachar al-Assad sera «bénéfique à Téhéran et Damas», mais aussi à «d’autres pays de la région», estime un ambassadeur.

Le déplacement d’Ebrahim Raïssi intervient dans un contexte de réchauffement diplomatique général dans la région, marqué par le dégel des relations entre les deux poids lourds du Moyen-Orient, l’Arabie saoudite et l’Iran.

Le déplacement d’Ebrahim Raïssi intervient dans un contexte de réchauffement diplomatique général dans la région, marqué par le dégel des relations entre les deux poids lourds du Moyen-Orient, l’Arabie saoudite et l’Iran.

AFP

Mercredi, le président iranien, Ebrahim Raïssi, se rendra en Syrie, pour une visite d’État de deux jours à l’invitation de son homologue syrien Bachar al-Assad, dans un contexte de réchauffement diplomatique général au Moyen-Orient.

La visite «revêt une grande importance, en raison des changements et des développements en cours dans la région», a affirmé l’ambassadeur d’Iran en Syrie, Hossein Akbari. Elle sera «bénéfique non seulement pour Téhéran et Damas», mais aussi pour «d’autres pays de la région», a-t-il assuré. Le président iranien sera à la tête d’une «délégation économique et politique de haut niveau» lors de ce voyage.

Le déplacement d’Ebrahim Raïssi intervient dans un contexte de réchauffement diplomatique général dans la région, marqué par le dégel des relations entre les deux poids lourds du Moyen-Orient, l’Arabie saoudite et l’Iran, qui soutient bec et ongles le régime de Damas.

De retour au sein de la Ligue arabe?

Le rapprochement inattendu entre les deux rivaux bénéficie ainsi au régime de Bachar al-Assad, au moment où il s’efforce de mettre fin à plus d’une décennie d’isolement diplomatique. Plusieurs pays de la région, longtemps hostiles au régime de Damas, ont récemment renoué avec lui, notamment après le séisme dévastateur de février.

La Syrie est cependant toujours exclue de la Ligue arabe, et sa réintégration au sein de cette organisation continue de diviser les pays arabes. Une réunion à ce sujet a eu lieu, mi-avril, en Arabie saoudite, entre neuf pays arabes, dont ceux du Conseil de coopération du Golfe. Mais aucune décision n’y a été prise, alors que le prochain sommet arabe est prévu le 19 mai dans le royaume. D’ici là, une autre réunion panarabe pour discuter des relations avec la Syrie de Bachar al-Assad aura lieu lundi, en Jordanie.

La guerre déclenchée par la répression d’un soulèvement populaire, en 2011, avait fait de la Syrie un terrain d’affrontements entre forces étrangères. Mais si des pays de la région, au premier rang desquels l’Arabie saoudite, avaient rompu leurs relations avec Damas et soutenu des rebelles, ce n’est pas le cas de Téhéran, qui a soutenu économiquement et militairement le régime de Bachar al-Assad.

Une première en treize ans

La visite d’Ebrahim Raïssi sera par ailleurs la première d’un président iranien en Syrie depuis l’éclatement du conflit syrien. Le dernier président iranien à s’être rendu à Damas est Mahmoud Ahmadinejad, en septembre 2010. Le président Assad s’était pour sa part rendu en Iran en mai 2022, dans sa deuxième visite depuis le début de la guerre.

La guerre en Syrie a fait environ un demi-million de morts. Près de la moitié des Syriens sont désormais des réfugiés ou des déplacés à l’intérieur de leur pays, et des pans du territoire échappent encore au contrôle du gouvernement.

(AFP)

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