Ski alpinMarco Odermatt: «C’était encore très limite comme ski!»
Malgré plusieurs fautes sur la deuxième manche du géant de Val-d’Isère, le Nidwaldien a remporté sa première course de l’hiver. Et avec la manière.
- par
- Sylvain Bolt -Val d'Isère
Couronné pour la troisième fois consécutive à Val-d’Isère, Marco Odermatt était impatient de se mesurer à ses adversaires. Après l’annulation du géant de Sölden au terme de la première manche, cela faisait six semaines que le patron du Cirque blanc attendait d’allumer la fameuse lumière verte.
Chose faite dans la station française, sur la terrible face de Bellevarde qui l’a vu jouer aux acrobates en deuxième manche sous de gros flocons de neige. Le Nidwaldien, qui s’est offert sa 25e victoire en Coupe du monde et son 15e succès en géant, a semblé très soulagé après son premier récital de l’hiver.
C’est parti, enfin, avec un succès pour lancer votre saison. Quel est votre ressenti?
Le sentiment est parfait, la saison commence enfin et avec une victoire c’est juste incroyable. Chaque succès est beau mais le premier d’hiver est toujours spécial. L’attente a été longue avec ces annulations, on a travaillé dur et on ne savait pas exactement où on en était. Pendant que nous étions bloqués en Amérique du Nord (ndlr: annulations des épreuves de Beaver Creek), Henrik (ndlr: Kristoffersen) s’entraînait dans des conditions idylliques en Scandinavie. Donc oui, c’est très rassurant!
Vous avez eu quelques frayeurs en deuxième manche. Comment faites-vous pour toujours rester sur les skis?
Parfois, je ne sais pas vraiment non plus comment c’est possible que je reste debout sur mes skis. J’étais de nouveau à la limite plusieurs fois, c’était compliqué, mais je sais aussi que c’est ma force: quand ça devient dur, je me bats et les skis finissent par aller vers le bas de la pente… Cela me permet de prendre de la vitesse et du rythme.
Et de gagner avec près d’une seconde d’avance sur votre dauphin, Marco Schwarz…
Heureusement que j’avais un large avantage après la première manche. C’est toujours une bonne tactique, tu peux te permettre des erreurs sur le deuxième tracé. C’était encore très limite comme ski, j’ai fait plusieurs petites fautes, surtout en haut. Je savais que sur le bas je devais skier rapidement. Sur une pente si raide, ça ne sert à rien d’essayer de faire du rythme, on ne peut de toute façon pas le garder. Et les fautes ne sont pas si graves si on parvient à mettre les skis dans la direction de la pente.